EMPLOI - Comme tous les derniers jeudis du mois, les chiffres du chômage viennent de tomber. Et ils sont plutôt bons : le nombre de demandeurs d’emploi a baissé de 0.8% en novembre.
Dans les colonnes du quotidien espagnol El Mundo, Emmanuel Macron a confié qu’il espérait "des résultats significatifs au bout de 18 à 24 mois après la réforme du Code du travail". En clair : une baisse réelle du chômage. Avant lui, François Hollande en avait fait une promesse de campagne et une condition sine qua non pour se représenter. On connaît la suite. L'actuel président de la République sera-t-il plus efficace dans le domaine ? Alors que le Canard Enchaîné a dévoilé de nouvelles mesures pour contrôler plus sévèrement les demandeurs d'emploi, la courbe du chômage diminue doucement : - 0.8% en novembre pour les chômeurs de catégorie A, soit sans aucune activité. Ils sont aujourd'hui 3.712.100 en France.
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Une baisse légère sur un an, mais des signaux positifs
Sur les trois derniers mois, l'écart se creuse encore : -2,3%. Un signe fort ? Pas vraiment, car s'il l'on étudie l'évolution sur l'année entière, les chiffres du chômage sont stables (- 0,1%). Le président peut toutefois s’enorgueillir de voir les effectifs de la catégorie A baisser de 40.000 depuis le début de son mandat, et surtout de pouvoir compter sur des signaux positifs comme une prévision de croissance à la hausse pour 2017 (1,9% selon les derniers chiffres de l’INSEE) et une belle percée du nombre de créations d’emplois (239.000 sur l’année).
Seule ombre au tableau, la reprise d’activité ne permet pas toujours d’obtenir un travail à temps plein. Preuve en est, les chômeurs de catégorie B et C, c'est-à-dire les demandeurs d'emploi qui exercent une activité réduite, ont vu leur nombre augmenter de 2,6% cette année.