BANQUE - Un rapport dresse un bilan plutôt positif des mesures de la loi Macron, entrées en vigueur en février 2017, pour faciliter la mobilité bancaire. Mais l’UFC-Que Choisir n'est pas convaincu.
Est-il vraiment plus facile de changer de banque ? Alors que des mesures destinées à faciliter la mobilité bancaire ont été lancées en février 2017 dans le cadre de la loi Macron, un premier bilan de leur efficacité est dressé par le Comité consultatif du secteur financier (CCSF). Cette instance paritaire, chargée d’étudier les questions liées aux relations entre le secteur financier et ses clients, livre un constat plutôt positif, au contraire de l’UFC-Que Choisir.
Selon le rapport, quelque 1,2 million de demandes de changements de banque ont été traitées, dont 45 à 60%, selon les réseaux bancaires, ont effectivement abouti à une fermeture de compte. 85% des bénéficiaires du service de mobilité interrogés se sont déclarés satisfaits, selon un sondage OpinionWay réalisé pour le compte du CCSF.
"Un niveau de mobilité bancaire famélique"
Pourtant, selon l’UFC Que Choisir, le compte n’y est pas. "Le bilan du CCSF s'accommode dans l'indifférence d'un niveau de mobilité bancaire famélique", dénonce son président Alain Bazot dans un communiqué.
"Alors que plus d'un consommateur sur cinq (22%) a souhaité changer de banque au cours de l'année écoulée, il est frappant de constater que plus des trois quarts de ces derniers (76%) n'ont pas osé franchir le Rubicon", déplore-t-il encore, attribuant cette frilosité à des "dysfonctionnements" déjà pointés par l'organisme en septembre 2017.
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Il y aurait donc encore du chemin à parcourir. Le président d'UFC-Que Choisir en appelle aux parlementaires pour apporter "à l'occasion de l'examen de la loi Pacte des solutions aux freins les plus puissants à la mobilité bancaire, en particulier la domiciliation des revenus dans le cadre du crédit immobilier et le coût des transferts des produits d'épargne".