Primark voudrait augmenter ses salariés français... d'un centime d'euro brut l'heure

Barbara Azaïs
Publié le 10 janvier 2017 à 10h21, mis à jour le 13 janvier 2017 à 6h52
Primark voudrait augmenter ses salariés français... d'un centime d'euro brut l'heure
Source : AFP

ÉLAN DE GÉNÉROSITÉ - Selon un syndicaliste CFDT de l'enseigne discount, Primark aurait proposé à ses salariés de les augmenter d'un centime d'euro brut l'heure.

Coup dur pour les salariés des dix magasins Primark ouverts en France. Alors que la société irlandaise a fait 300 millions d’euros de chiffres d’affaires dans l’Hexagone en 2015, la direction de la marque aurait proposé à ses salariés en bas de l’échelle une augmentation d’un centime d’euro brut l’heure, selon le syndicaliste Serge Nardelli cité par Europe 1

Soit une revalorisation salariale de deux euros net par mois et de 24 euros net par an, sur la base d’un salaire au Smic, pour 35 heures hebdomadaires sur 12 mois, avec 23% de charges salariales. Les agents de maîtrise eux, se seraient vus proposer une augmentation de sept centimes d’euros brut l’heure, soit huit euros net par mois et 96 euros par an. Un fossé avec les cadres, qui eux, auraient eu droit à une vraie revalorisation salariale de 1,5%. 

C'est insensé et indécent pour les salariés
Serge Nardelli de la CFDT

Pour Serge Nardelli de la CFDT, il s’agit d’une proposition "insensée et indécente pour les salariés". "Quand on dit un centime d'euro de l'heure, brut, en enlevant les charges sociales, vous voyez ce qui reste ! (…) C'est inconcevable et inacceptable. Je n'ai jamais vu ça dans une entreprise, que ce soit H&M, Camaïeu, Zara. Il ne faut pas que ce soient des salariés pauvres mais il faut qu'ils soient un peu récompensés du dynamisme de cette entreprise". 

Que dit Primark ?

Interrogé par LCI, Primark dément ces informations et précise que les négociations sont toujours en cours. "Il est notamment question d'une valorisation du 13ème mois, mis en place l'année dernière, ainsi que de la mise en place d'un système d'intéressement. Le tout est encore en cours de discussion", précise l'enseigne. En revanche, précise l'enseigne, "Serge Nardelli, membre de la CFDT, ne représente pas les salariés de Primark, et par conséquent ne participe pas aux négociations actuellement en cours".

 

La prochaine réunion a été fixée au 18 janvier. "Primark souhaite que tous ses collaborateurs, cadres et non cadres, puissent équitablement bénéficier du développement de l’entreprise en France. L’augmentation annuelle du salaire de base, n’est pas l’unique forme de rétribution financière possible. D’autres types d’avantages sont proposés par la marque et font l’objet d’une négociation lors de ces discussions". Et de conclure : "Nous espérons que l’ensemble de ces discussions aboutira à un accord qui satisfera toutes les parties en présence".


Barbara Azaïs

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