Salaires : faut-il s'attendre à une augmentation cette année ?

par Nicolas VANEL
Publié le 11 février 2014 à 16h17
Salaires : faut-il s'attendre à une augmentation cette année ?

ENTREPRISE – Cette année encore, les revalorisations salariales générales s’annoncent faibles. De nombreuses entreprises privilégient les augmentations individuelles qui seront également limitées.

Pas de miracle pour les augmentations salariales. Au sortir des négociations annuelles obligatoires dans les entreprises, les hausses de salaires s'annoncent limitées. Selon une étude du cabinet AON Hewitt publiée par Les Echos , les augmentations accordées aux salariés ne vont en effet progresser que de 2,5% cette année, contre 2,8% en 2013. Toujours en deçà des 3,2% à 3,5% octroyés avant la crise, il y a déjà cinq ans, donc.

3,10% d'augmentation en Allemagne

Pour espérer obtenir une revalorisation de leurs paies, les salariés ont tout intérêt, s'ils n'ont pas déjà eu lieu, à bien préparer leurs entretiens individuels. Une entreprise sur trois a en effet exclu de procéder à une augmentation générale des salaires au profit des seules augmentations individuelles. Gage généralement d'une meilleure revalorisation... mais limitée à une minorité de collaborateurs.

A ce compte-là, les salariés français peuvent envier les conditions de certains de leurs voisins européens. Régulièrement citées en exemple, les sociétés allemandes prévoient par exemple d'augmenter de 3,10% les rémunérations de leurs employés. Légèrement plus que le Royaume-Uni (2,90%), mais loin cependant des plus de 8% affichés par les sociétés chinoises.

Les PME plus généreuses

En France, c'est dans les secteurs les moins touchés par la crise, comme l'aéronautique, la pharmacie et la chimie que les augmentations devraient être les plus importantes. A l'inverse, les salariés travaillant dans l'automobile, les transports ou encore les médias risquent eux de ne pas voir leur feuille de paie beaucoup gonfler. Point étonnant, toutefois : les PME de moins de 1000 salariés devraient se montrer plus généreuses que les grandes entreprises, qui elles ne comptent pas que sur les augmentations pour motiver leurs troupes (primes, intéressement, etc).

Dans ce contexte de crise plombant pour la progression salariale, les Français peuvent se consoler en regardant le niveau de l'inflation. Lui aussi, particulièrement faible. L'année dernière, les prix à la consommation ont ainsi augmenté de seulement 0,6% (hors tabac) en France, selon l'Insee. De quoi atténuer l'effet de la limitation des hausses de salaires sur le pouvoir d'achat des Français. De là à relancer la consommation...


Nicolas VANEL

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