Tarifs douaniers : Trump et Juncker écartent une potentielle "guerre commerciale" entre l'Europe et les États-Unis

Publié le 26 juillet 2018 à 5h08, mis à jour le 26 juillet 2018 à 7h35
Tarifs douaniers : Trump et Juncker écartent une potentielle "guerre commerciale" entre l'Europe et les États-Unis

ÉCONOMIE - Donald Trump et le chef de l'exécutif européen Jean-Claude Juncker ont désamorcé ce mercredi la crise née des tarifs douaniers imposés par les États-Unis, annonçant une série de décisions dans l'agriculture, l'industrie et l'énergie dont la portée exacte reste cependant à confirmer.

"J'avais l'intention de conclure un marché aujourd'hui. Et nous avons conclu un marché".  En visite à la Maison Blanche , Jean-Claude Juncker est apparu satisfait de la tournure de sa rencontre avec le président américain, ce mercredi. L'accord entre les deux hommes met fin à un contexte commercial on ne peut plus tendu depuis ces derniers mois entre les deux puissances. Donald Trump avait en effet annoncé sans crier gare une hausse de tarifs douaniers sur l'acier et l'aluminium. 

Trump évoque une "nouvelle phase" dans les relations transatlantiques

Selon une source européenne, aucun nouveau tarif douanier ne sera imposé sur les importations de voitures européennes aux États-Unis, un dossier particulièrement sensible pour Berlin. Parlant d'un "grand jour" pour le libre-échange, le président américain a évoqué, depuis les jardins de la Maison Blanche, une "nouvelle phase" dans les relations entre Washington et Bruxelles après des mois de mises en garde et de menaces des deux côtés de l'Atlantique.

Mettant en avant leur volonté commune d'aller, à terme, vers la suppression des tarifs douaniers dans leurs échanges industriels, exception faite du secteur automobile, il a assuré que l'Union européenne allait commencer "presque immédiatement" à acheter "beaucoup de soja" aux producteurs américains. Il a par ailleurs promis de revoir la question des tarifs douaniers américains sur l'acier et l'aluminium européen, qui avait mis le feu aux poudres.

L'Allemagne salue une "percée"

 Le ministre allemand de l'Economie, Peter Altmaier, a immédiatement salué sur Twitter cette "percée" qui "peut éviter une guerre commerciale et sauver des millions d'emplois". "Nous sommes parvenus à un accord aujourd'hui", a de son côté assuré Jean-Claude Juncker, qui a souligné la volonté de l'UE d'augmenter ses importations de gaz naturel liquéfié (GNL) en provenance des Etats-Unis afin de diversifier ses approvisionnements en énergie.

Un peu plus tôt, au début du tête-à-tête dans le Bureau ovale, il avait insisté sur le fait que les Etats-Unis et l'UE, qui représentent la moitié du commerce mondial, étaient des "partenaires proches", des "alliés", pas des "ennemis". Qualifié par M. Trump d'homme "très intelligent" mais aussi "très dur", le dirigeant européen a évoqué "un renforcement de la coopération sur l'énergie".

Des volontés de réforme de l'OMC

Le président américain a par ailleurs annoncé que les Etats-Unis et l'Union européenne allaient travailler de concert afin de réformer l'Organisation mondiale du Commerce (OMC), évoquant en particulier, la Chine dans le viseur, le vol de  propriété intellectuelle et le transfert forcé de technologies.

"Nous allons travailler étroitement ensemble avec des partenaires partageant nos idées pour réformer l'OMC et s'attaquer au problème de pratiques commerciales déloyales incluant le vol de la propriété intellectuelle, le transfert forcé de technologies, les subventions industrielles, les distorsions créées par les entreprises d'Etat et la surcapacité", a déclaré le président américain.


La rédaction de TF1info

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