Énergie trop chère : des usines à l’arrêt

Publié le 19 octobre 2021 à 20h09, mis à jour le 19 octobre 2021 à 22h08

Source : JT 20h Semaine

La flambée des prix des carburants ne concerne pas que les particuliers. Des entreprises grosses consommatrices d'électricité ou de gaz sont aussi en difficulté. Certaines ont été contraintes d'interrompre leurs activités.

C'est du jamais vu au sein de l'usine sidérurgique "LME Beltrame Group" à Trith-Saint-Léger (Nord). Le four principal est à l'arrêt, alors qu'en temps normal, il fonctionne 24 heures sur 24 pour fondre de l'acier à 1 600 degrés. "Aujourd'hui, concrètement, on a dû interrompre notre four à 6h du matin ce matin pour éviter de payer notre énergie trop chère", explique le directeur industriel, Vincent Smeeckaert.

Ce four fonctionne à l'électricité. Chaque année, il engloutit 650 000 tonnes de déchets métalliques et consomme trois fois plus d'électricité que les habitants de la ville de Valenciennes. Face à la flambée des prix de l'énergie, continuer à produire n'aurait pas été rentable. "En avril, donc avant les hausses de coûts énergétiques, notre facture s'est élevée à peu près à deux millions d'euros. Si je prends la facture de septembre, qui donc avec des consommations très équivalentes, on passe à une facture de quatre millions d'euros, donc le double", indique le directeur financier, Franck Dehon. Cette aciérie a décidé de rester à l'arrêt jusqu'à mercredi au moins.

Et ce n'est pas la seule entreprise à devoir prendre des décisions difficiles. Chez Nyrstar à Auby (Nord), c'est grâce à l'électricité qu'on transforme un liquide en plaque de zinc. L'intensité du courant a un impact direct sur la production. "Moi je réduis le courant électrique de 40 %, la production de zincs diminue de 40 %", explique le directeur Xavier Constant. Une perte trop importante. Dans l'espoir d'ajuster au mieux sa production, le directeur de l'usine scrute heure par heure les tarifs de l'électricité. Dans cette usine, comme dans l'entreprise d'acier, aucun salarié n'a été mis au chômage, mais adapté les horaires de travail au tarif de l'électricité n'est qu'une solution à court terme.


La rédaction de TF1info

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