Flambée des prix de l'électricité : une usine des Hauts-de-France opte pour le travail de nuit

Publié le 19 octobre 2021 à 13h08, mis à jour le 19 octobre 2021 à 16h05

Source : JT 13h Semaine

SOLUTION - Face à des factures d'électricité toujours plus élevées, certaines entreprises préfèrent se mettre à l'arrêt. Une autre, située près de Valenciennes, a opté pour le travail de nuit. Le 13H de TF1 s'y est rendu.

En 45 ans d'existence, l'aciérie d'AFV Beltram Group située près de Valenciennes (Nord), n'avait jamais connu une telle situation. "Aujourd'hui, on a dû arrêter notre four à 6h du matin pour éviter de payer notre énergie trop cher", explique au 13H de TF1, dans la vidéo en tête de cet article, le directeur industriel du groupe, Vincent Smeeckaert. 

L'entreprise fabrique de l'acier à partir de déchets métalliques qui sont fondus dans un four électrique à 1640 °C. L'appareil consomme chaque mois en électricité trois fois l'équivalent de la ville de Valenciennes.

Avec ces factures astronomiques, les hausses sont directement ressenties par la trésorerie de l'entreprise. "En avril, avant les hausses des prix de l'énergie, notre facture s'élevait à peu près à 2 millions d'euros. Si je prends la facture de septembre, avec des consommations très équivalentes, on passe à une facture de 4 millions d'euros, donc le double", détaille Franck Dehon, le directeur financier d'AVF Beltram Group.

170.000 euros de perte chaque jour

L'aciérie fait donc fonctionner ses fours la nuit aux heures creuses, et arrête la production dans la journée. Pour l'instant, aucun des 540 employés n'a été mis au chômage. Pour l'heure, ils effectuent des tâches de maintenance. Mais adapter les horaires de travail au tarif de l'électricité n'est qu'une solution à court terme.

"On perd 2000 tonnes d'acier aujourd'hui à cause de l'arrêt de l'aciérie", précise le directeur industriel du groupe. Un volume qui représente 170.000 euros de perte pour une seule journée d'arrêt.

Ce qui inquiète le plus ces professionnels, c'est l'absence de visibilité des tarifs de l'électricité dans les mois qui viennent. Car la survie de l'aciérie dépend aujourd'hui de la stabilité du kilowattheure.


La rédaction de TF1 /LCI

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