Quel est l'impact d’une saison blanche pour les stations de ski ?

Une saison à l'image de la vallée de la Tarentaise, entièrement blanche. Voilà ce qui hante aujourd'hui la plupart des saisonniers comme Carole Deffay, qui a décidé d'aller travailler ailleurs. "Il n'y a pas de travail en station. Les autres, ils essaient de survivre avec un peu de pôle emploi, avec un peu d'aides, avec ce qu'ils peuvent".

Dans la station de ski de la Plagne, 4 000 emplois sont désormais en danger. Cette pharmacie, par exemple, n'ouvre plus que quatre heures par jour, faute de client. "On a déjà perdu, entre le début de la saison, début décembre à aujourd'hui, 95% de nos chiffres. On a des charges élevées. Et on pense que ça peut être le dépôt de bilan à la fin de l'année", déplorent Hélène Burdillat, et Anne de Galberte, pharmaciennes.

La Plagne constitue la plus grande station de ski française avec d'ordinaire quatre millions de nuitées vendues chaque année. Mais avec le spectre d'une saison blanche, les professionnels du tourisme s'attendent à ne remplir cette année que 10% de leur capacité d'hébergement. Dans cet hôtel familial, par exemple, le téléphone ne cesse de sonner pour demander l'annulation des réservations, alors que le remboursement des emprunts devra être effectué d'ici peu.

À la Plagne comme ailleurs, une saison blanche serait une catastrophe " Qu'il nous faudra plusieurs années pour se relever, pour rééquilibrer les budgets, pour remettre en place l'activité telle qu'on la connaît", Rémy Counil, directeur général de l'Office du tourisme de la Plagne (Savoie)". Seul espoir désormais, que les remontées mécaniques rouvrent début mars jusqu'à fin avril pour assurer au moins 20% du chiffre d'affaires annuel de la station.