VIDÉO - Niveaux records du CAC 40 : de plus en plus de jeunes accrocs à la Bourse

Publié le 3 novembre 2021 à 21h34, mis à jour le 3 novembre 2021 à 22h36

Source : TF1 Info

TENDANCE - Que ce soit par des actions classiques ou des cryptomonnaies, la nouvelle génération mise de plus en plus en bourse. Alors que les courtiers en ligne prospèrent, le gendarme de la Bourse rappelle toutefois qu’il faut se former et prendre des précautions avant d’investir.

Même les plus jeunes suivent la tendance. Axel Kauffmann, 19 ans, est commercial dans une entreprise de dépoussiérage, mais aussi investisseur. "J’avais de l’épargne, que j’ai placé dans la bourse et la cryptomonnaie et j’ai récupéré deux ou trois fois ma mise", explique le jeune homme dans la vidéo en tête de cet article. Logé chez ses parents, il investit chaque mois au moins la moitié de son salaire en bourse, dans des achats d’actions classiques, de devises ou de cryptomonnaies comme le bitcoin. 

Selon lui, la bourse est la façon d’engranger des gains importants, et ce malgré le risque. D’autant que la période est particulièrement propice aux investissements, en témoigne les 6918,27 points atteints par le CAC 40 ce mercredi, un record absolu en séance depuis septembre 2000. "J’ai vu des hausses de la bourse après le Covid", relève Alex Kauffmann. "Je me suis donc demandé ‘pourquoi pas’, et ça me plaît."

Une nouvelle génération qui privilégie le numérique

Il n’est pas le seul. Avec le redressement des marchés après la crise sanitaire, 410.000 Français ont sauté le pas en un an, dont 18% de moins de 35 ans, contre 11% en mars 2019, selon les derniers chiffres de l’Autorité des marchés financiers (AMF). Son étude précise aussi que le taux de détention d’actions en direct par ces jeunes a presque doublé en deux ans, passant de 2,3 à 4,4%. "En 2020, l’âge médian des nouveaux investisseurs a été de 46 ans contre 58 ans en 2018 et 2019", ajoute le gendarme boursier, relaie le journal Les Échos Investir.  

Pour attirer cette tranche d’âge, un nouveau genre de courtiers a vu le jour sur internet ou sur application mobile, à grand renfort de communication numérique, promettant aucune commission et des procédures simplifiées. 

Parmi ces entreprises, le courtier en ligne eToro a vu son nombre d’utilisateurs grimper en flèche depuis début 2020 : 10 millions en plus selon Emmanuel Sackmann, directeur régional francophone de la société. "Le fait de pouvoir acheter et vendre quand on souhaite permet à chacun d’être plus réactif", fait-il valoir. Ce critère est en effet décisif pour une nouvelle clientèle plus connectée. 

Bien jauger le risque avant d'investir

Quant à l’AMF, le gendarme de la Bourse, elle voit d’un très bon œil l’émergence d’une nouvelle génération de boursicoteurs. Mais elle alerte sur la nécessité de se former avant de se lancer. "Nous avons constaté que notre médiateur a eu en 2020 cinq fois plus de réclamations portant sur les ordres de bourse", relate Claire Castanet, directrice des relations avec les épargnants. "Très souvent, c’était tout simplement des actionnaires novices qui se trompaient."

Pourtant, les outils d’initiation ou les tutos sur internet ne manquent pas pour se familiariser avec la matière et bien comprendre les risques financiers encourus. "La première question à se demander, c’est si je suis capable ou non de perdre la somme que je veux investir", explique Anne-Sophie Alsif, cheffe économiste pour l’agence de conseil et d’audit BDO France. "Si on perd 100% de sa mise, il faut être bien conscient des conséquences, parce que ce scénario est tout à fait probable. Il faut aussi se renseigner sur le marché."   

Car la bourse n’est pas un jeu, comme le rappellent les professionnels du secteur. Ils ciblent d’ailleurs dans leur appel à la vigilance les 18-25 ans en particulier, une tranche d’âge souvent moins éduquée financièrement. 


La rédaction de TF1info

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