AVENIR - Après des mois de fermeture, les cafetiers, restaurateurs et hôteliers entrevoient le bout du tunnel. À Toulouse, ils se préparent à la réouverture, tout comme leurs clients.
Encore quelques coups de pinceau et la terrasse du restaurant de Thomas Fantini pourra accueillir ses premiers clients. "On n'a pas de dates précises, mais on a une visibilité, donc on se prépare, on se remet en ordre de marche", explique ce restaurateur Toulousain également vice-président du MEDEF 31.
Une lueur d'espoir après six mois de fermetures, qui ne suffit pas à Thomas. "Il nous faut une date précise, car préparer un restaurant à sa réouverture, c'est plus d'une semaine, les livraisons, la mise en place, les préparations, le nettoyage... c'est long", poursuit le jeune homme, qui réclame un calendrier. Si aucune date précise n'a pour le moment été avancée, le chef de l'État qui présidait hier une réunion pour préparer "le retour à une vie plus normale", avait envisagée, dans son allocution du 31 mars, la réouverture des terrasses et restaurants à la mi-mai.
Restaurateurs, barmans, clients, tout le monde est prêt
Place du Capitole, à Toulouse, les terrasses sont toujours fermées. Certains bars et restaurants pratiquent la vente à emporter, mais pour les Toulousains, rien ne remplacera le plaisir de se retrouver autour d'une table. "On a l'habitude d'avoir plein de terrasses, de bonnes vibes, là ça nous manque. Ça me manque personnellement clairement", lâche une passante, comme un cri du cœur. Une autre un peu plus tempérée, a du mal à rester positive. "On comprend la situation, mais c'est vrai que là, on a besoin de souffler un peu", confie-t-elle.
Sur une place du centre de la ville où les terrasses occupent normalement une bonne partie de l'espace public, restaurateurs et barmans sont prêts à ressortir les tables et les chaises, comme l'année dernière à l'issue du premier confinement. Avec une "distanciation d'un mètre entre les tables, du gel hydroalcoolique un peu partout sur la terrasse et les masques dès qu'on se lève", explique Pierre Blanc, un restaurateur qui connait désormais le protocole par cœur.
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Dans un mois, les restaurants devraient également pouvoir rouvrir leurs salles, mais avec une capacité réduite de moitié. Et les professionnels comptent toujours sur l'aide de l'État. "Il est clair qu'on ne pourra pas réembaucher à 100% tous les gens qui travaillaient avec nous, et pour nous, c'est une question aussi de survie", regrette Hervé Bourg, propriétaire d'un restaurant à Toulouse. le gouvernement a garanti que les aides ne seraient pas arrêtées brutalement.
Dans la ville rose comme ailleurs, cafetiers, restaurateurs et clients sont prêts et ne souhaitent qu'une chose : que l'échéance de la mi-mai ne soit pas repoussée.