Comment va se passer le grand oral du bac, la nouvelle épreuve voulue par Jean-Michel Blanquer ?

Publié le 13 février 2020 à 7h35, mis à jour le 13 février 2020 à 7h42

Source : JT 20h Semaine

RÈGLEMENT - Dans le cadre du nouveau baccalauréat en 2021, les élèves passeront un grand oral. Inspiré du modèle italien, il doit permettre d'évaluer leur éloquence et leur capacité d'argumentation. Il comptera pour 10% de la note finale.

Les élèves de 1e, qui passaient déjà un oral dans le cadre des épreuves de français, seront les premiers à le passer en 2021. Les modalités du "grand oral", la nouvelle épreuve issue de la réforme du baccalauréat de Jean-Michel Blanquer, ont été dévoilées dans deux notes de service qu'a pu consulter l'agence spécialisée AEF

Jusqu'ici, seule la durée de l'épreuve, vingt minutes, était connue grâce à un arrêté publié en août 2019 au Journal officiel. Il s'agira finalement de vingt minutes de préparation dont bénéficiera chaque élève avant de passer à l’exposé. Au début de l'examen pour les filières générales, le candidat devra apporter à son jury une feuille sur laquelle doivent figurer deux thèmes, deux questions portant sur les spécialités qu'il aura choisies et étudiées tout au long de l’année scolaire. Le jury, composé de deux enseignants venus d’un autre lycée, choisira alors d'une des deux questions sur laquelle l'élève devra travailler. 

Coefficient 10 en filière générale

Après les vingt minutes de préparation a lieu une présentation de cinq minutes au minimum, sans prise de notes. L'élève devra s’exprimer debout. L'objectif est ici d'évaluer les capacités argumentatives et les qualités oratoires du candidat. Ce dernier pourra ensuite se rasseoir s’il le souhaite. Suivront dix minutes de questions-réponses avec les professeurs qui pourront porter sur n'importe quelle partie du programme du cycle terminal puis cinq minutes d’échange sur son orientation ou son avenir professionnel. 

L'élève devra notamment expliquer en quoi la préparation de ces deux questions travaillées pendant l'année "éclaire son projet de poursuite d'études, voire son projet professionnel". Le jury tiendra notamment compte des capacités du candidat à "conduire et exprimer une réflexion personnelle témoignant de sa curiosité intellectuelle et de son aptitude à exprimer ses motivations".

Inspiré du modèle italien, ce grand oral sera coefficient 10, un important coefficient que défend Jean-Michel Blanquer. Interrogé par 20 Minutes, le ministre de l'Éducation nationale assure que l'épreuve "n'est pas conçue pour faire échouer les élèves." Jean-Michel Blanquer réfute par ailleurs l'idée selon laquelle il y aurait un risque d'inégalité entre un élève d'un lycée de REP (réseau d'éducation prioritaire) et un de lycée élitiste: "Je ne crois pas du tout. Je dirais même le contraire, car dans les lycées défavorisés, les enseignants font preuve d’une grande énergie pour amener leurs élèves à progresser."


La rédaction de TF1info

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