GRAND ÉCART – Avant même la proclamation des résultats officiels, l’élection présidentielle américaine permet déjà de tirer un enseignement majeur : les instituts de sondage se sont (très) largement fourvoyés.
Toutes leurs prévisions volent en éclat. Alors que les résultats de l’élection présidentielle américaine, les instituts de sondage ont du mal à y croire. Et de fait : avant même de savoir qui de Donald Trump ou de Hillary Clinton va s’installer à la Maison-Blanche, il est déjà acquis que les enquêtes d’opinion publiée depuis des mois étaient complètement à côté de la plaque.
L’avance donnée à la candidate démocrate a en effet fondu comme neige au soleil en à peine quelques heures. Car, malgré un resserrement pendant la dernière semaine, Hillary Clinton conservait clairement la faveur des pronostics jusqu’à mardi soir. Mais c’est pourtant bien son adversaire républicain qui est en train de créer une énorme surprise.
Pour vivre heureux (et gagner), vivons cachés
Comment une telle différence entre les prévisions et les résultats est-elle possible ? Les sondeurs ont sans aucun doute mésestimé la colère des électeurs – ceux de Trump en particulier – contre les politiques, les médias et… les instituts de sondage. Ces derniers ont-ils été trompés par les partisans du milliardaire, qui auraient avancé masqués ? Rien n’est moins sûr, même si, pour l’instant, tout laisse à penser que les pro-Trump ont fait leur cette maxime : "Pour vivre heureux, vivons cachés."
Il semble par ailleurs que les enquêtes d’opinion n’ont pas su anticiper la mobilisation de cet électorat. Malgré la répulsion qu'il a pu inspirer à une partie des Américains, Donald Trump a en effet largement mieux réussi à rassembler sa base que sa rivale.