A Rennes, le thème de l'école accélère le rythme des municipales

MUNICIPALES 2014 - La capitale bretonne fait partie des quelques grandes villes qui ont choisi d'appliquer la réforme des rythmes scolaires dès la rentrée 2013. Un choix qui n'a pas été du goût de tous les parents et de tous les enseignants. Des candidats à la mairie surfent sur ce mécontentement.
Une rentrée scolaire "réussie et sereine". Telle est l'expression de la majorité socialiste sortante à Rennes, ce qui ressemble fort à de la méthode Coué. La Ville, qui a décidé d'appliquer dès 2013 la réforme des rythmes scolaires, semble oublier que des critiques de parents et d'enseignants se sont fait entendre : fatigue des enfants, pause méridienne trop longue, activités extrascolaires insuffisantes... Des manifestations sont régulièrement organisées (dont une prochaine à quelques jours des élections, le 19 mars) et les comités de suivi mis en place par la municipalité se sont souvent déroulés dans un climat houleux.
Certains candidats entendent ainsi surfer sur ce mécontentement. La liste "Démocratie communale" de Pierre Priet (Parti Ouvrier Indépendant) en a même fait son principal cheval de bataille : "La réforme représente une attaque sans précédent contre l'école", estime-t-elle. Gérard de Mellon (liste "Rennes Bleu marine") veut quant à lui "surseoir immédiatement à l'application de la réforme et proposer la création d’une commission réunissant toutes les tendances pour juger de l’opportunité éventuelle de sa mise en œuvre".
Une concertation entre tous les acteurs
Les autres candidats ne vont pas aussi loin. La plupart d'entre eux estiment qu'il s'agit d'une bonne réforme, mais que son application doit être revue à Rennes. C'est le cas du principal candidat de droite, Bruno Chavanat, qui espère mettre en place, "dès avril", une concertation entre tous les acteurs de l'école pour revoir l'organisation de ce nouveau dispositif. Rémy Lescure (liste "Rennes alternative") est sur la même position et propose quant à lui un "pacte de confiance" avec des expérimentations, comme instaurer des heures de classe le samedi matin au lieu du mercredi. La liste "Changez la ville" a elle listé les priorités : réduire la pause méridienne de 12 heures à 13 h 30, développer les activités périscolaires dès 15 h 45, et imaginer une mise en œuvre de la réforme différenciée selon les écoles mais aussi les quartiers.
Quant à la liste de la majorité sortante, conduite par Nathalie Appéré, si elle estime que l'application de la réforme s'est bien passée, elle a tout de même annoncé une grande enquête en juin pour en faire le bilan. Elle se dit également ouverte à des évolutions, notamment sur les temps de sieste en maternelle.
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