Après la démission express de Le Roux, le PS (re)demande à Fillon de retirer sa candidature

Publié le 22 mars 2017 à 12h01, mis à jour le 22 mars 2017 à 14h08
Après la démission express de Le Roux, le PS (re)demande à Fillon de retirer sa candidature

STOP - Le PS demande ce mercredi à François Fillon de retirer sa candidature à la présidentielle après les nouvelles révélations du Canard Enchaîné, estimant que ces accusations empêchent "tout débat serein".

Même si cette requête restera lettre morte, le PS invite à nouveau François Fillon à renoncer à la course à l’Élysée au lendemain de la démission de Bruno Le Roux et alors que le Canard Enchainé publie ce mercredi de nouvelles révélations sur l’ancien Premier ministre.  L’hebdomadaire satirique révèle qu'il aurait touché 50.000 dollars pour avoir mis en relation en 2015 un des clients de sa société 2F Conseil avec le président russe Vladimir Poutine et le PDG de Total. "Insinuations" "dénuées de tout fondement" selon l'entourage du candidat.

"Ce train interminable d'accusations, dont le bruit assourdissant recouvre la campagne, empêche tout débat serein sur le destin de notre pays (...) Ce débat est tout simplement interdit de votre fait", écrit le PS dans un communiqué.

La présomption d'innocence ne peut plus servir à justifier votre présomption d'insouciance
Le PS

Les socialistes invitent ainsi François Fillon à s'inspirer du ministre de l'Intérieur, qui a quitté le gouvernement hier, 24 heures à peine après les révélations concernant les 24 CDD de ses filles comme assistances parlementaires. "L'exemplarité et la célérité avec lesquelles Bruno Le Roux a présenté sa démission ne font que souligner l'absurdité et la dangerosité avec laquelle vous vous entêtez, sans aucunement vous soucier des effets délétères de votre obstination sur la démocratie", ajoute Solferino. 

"La présomption d'innocence ne peut plus servir à justifier votre présomption d'insouciance", estime le PS. "Nous vous demandons expressément de retirer votre candidature. Car il en va de la démocratie, de la République et de la France", conclut le communiqué.

C'est la qualité et la dignité du débat électoral qui sont menacées
François Hollande

De son côté, François Hollande a affirmé dans la matinée en Conseil des ministres qu'"une République exemplaire" exige qu'il ne puisse pas y avoir de "suspicion à l'égard des personnes qui exercent les plus hautes fonctions ou qui briguent les plus hautes responsabilités". "C'est l'image de la démocratie qui est en jeu, c'est la qualité et la dignité du débat électoral qui sont menacées", si ce principe n'est pas respecté, a ajouté le président de la République, cité par le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll.

A noter que l'enquête sur de possibles emplois fictifs de collaborateurs parlementaires familiaux concernant François Fillon a cependant été étendue à des soupçons de d'"escroquerie aggravée, faux et usage de faux", selon une source judiciaire. D'après Le Monde, la justice se demande si "les époux Fillon ont pu produire des faux pour justifier les salaires" versés à l'épouse du candidat, Penelope.

Quand Fillon propose de moraliser la vie politique, personne (ou presque) ne réagitSource : Sujet JT LCI
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La rédaction de TF1info

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