Tandis que la droite achève sa primaire, la gauche se divise un peu plus pour 2017

Publié le 26 novembre 2016 à 23h21, mis à jour le 26 novembre 2016 à 23h28
Tandis que la droite achève sa primaire, la gauche se divise un peu plus pour 2017
Source : AFP

DISPERSÉS - La gauche a affiché samedi le visage de la désunion pour la présidentielle, Claude Bartolone appelant François Hollande et Manuel Valls à s'affronter à la primaire du PS, le PRG s'en détachant avec sa propre candidate, le PCF se ralliant pour sa part à Jean-Luc Mélenchon. Retour sur une journée de dissensions.

Le samedi 26 novembre 2016 pourrait marquer un tournant pour l'élection présidentielle de 2017 à gauche. Au programme ? Claude Bartolone a appelé François Hollande et Manuel Valls à s'affronter à la primaire du PS, le PRG a nommé sa propre candidate, et le PCF s'est rallié pour sa part à Jean-Luc Mélenchon, le leader du Parti de gauche. A quelques mois du scrutin présidentiel, la gauche semble plus que jamais désunie. 

Pour Claude Bartolone, Manuel Valls devrait participer à la primaire de la gauche

"Je ne sais pas pour qui je vais voter, mais ce n'est pas une petite primaire qui peut nous sauver. Je souhaite que Macron  participe à la primaire, je souhaite que Valls participe à la primaire, je souhaite que Hollande participe à la primaire, et je  souhaite que Mélenchon vienne exprimer au sein de la primaire sa différence", a déclaré Claude Bartolone en arrivant au "Carrefour des gauches" organisé par Martine Aubry, à Bondy.

Des propos qui ont suscité de vifs remous au sein de la majorité gouvernementale. Proche du président de la République, le député Kader Arif dénonce une annonce "irresponsable, pas crédible (...) Imaginons une primaire entre le président et le Premier ministre, c'est en fait un pays qui est en crise institutionnelle." De son côté, Emmanuel Grégoire, patron de la fédération PS de Paris, a indiqué ne pas "partage(r)" l'idée de Claude Bartolone, y voyant de sa part "un coup de pied de plus au président de la République". 

Le PRG décide de faire cavalier seul

Oublié le temps où Jean-Michel Baylet participait, au nom du PRG, à la primaire socialiste de 2011, face à un certain François Hollande. Pour 2017, le Parti radical de gauche a décidé de se dissocier du PS. Hors de question de participer à la primaire à gauche, le PRG présentera son propre candidat à l'élection présidentielle américaine. 

 Réuni en convention nationale, le PRG a voté par 344 voix contre 46 en faveur d'une candidature indépendante de la vice-présidente de la région Occitanie à la présidentielle, Sylvia Pinel. "Le PS fait le choix de préserver ses équilibres internes, ce choix peut conduire la gauche de gouvernement à sa perte, ce choix ne peut pas être le nôtre", explique l'ancienne ministre du Logement pour justifier ce choix de sauter la primaire. 

Le Parti communiste français se rallie à Jean-Luc Mélenchon

Jusqu'au bout, l'issue du vote demeurait incertaine. Mais plus de la moitié des militants du Parti communiste français (PCF) ont finalement tranché pour le ralliement à Jean-Luc Mélenchon. Depuis jeudi 24 et jusqu’au samedi 26 novembre, ils devaient choisir entre deux options : se rallier à Jean-Luc Mélenchon, le leader du Parti de Gauche ou présenter un candidat issu de leurs rangs. 

Un vote qui contredit celui des leaders du parti, survenu quelques semaines plus tôt. Le 5 novembre, lors d'une conférence nationale, les cadres du Parti communiste français avaient refusé de soutenir la candidature de Jean-Luc Mélenchon pour la présidentielle de 2017, en votant pour une candidature interne à la présidentielle, désavouant par la même occasion, leur secrétaire général Pierre Laurent, favorable au ralliement au leader du Parti de gauche. 

Le député communiste, et chef de file du groupe Front de gauche à l'Assemblée nationale, André Chassaigne, avait mis en garde contre ce soutien, en affirmant qu'il serait  "un coup fatal (...) porté au Parti communiste". Nul doute que le choix des militants risque de cliver un peu plus au sein du parti d'extrême gauche. 


La rédaction de TF1info

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