INTERVIEW - Le candidat de "En Marche" était l'invité du JT de 20H de TF1. Et alors qu'il a été la victime d'attaques et même de dérapages ces derniers jours, Emmanuel Macron a préféré balayé les polémiques et se concentrer sur son programme
Pas forcément là pour se défendre ou contre-attaquer. Toujours dans son souci de prendre de la hauteur et de prouver que malgré sa fraîcheur dans le monde politique il peut devenir chef de l'État, Emmanuel Macron n'a pas jeté de l'huile sur le feu après les nombreuses attaques, parfois violentes, qu'il a subies ces derniers jours. Interrogé par Anne-Claire Coudray sur les grands thèmes de l'actualité du moment, le candidat de "En Marche !" est tout de même revenu sur l'affaire de la caricature jugée antisémite des Républicains, sur la crise diplomatique entre les Pays-Bas et la Turquie, avant de dérouler son programme politique. Extraits.
La caricature
Qualifiant le dessin publié puis retiré sur le compte Twitter LR "d'antisémite" dans les colonnes de La Croix un peu plus tôt dans la journée, Emmanuel Macron l'a joué plus soft devant les caméras de TF1. Il a tout de même déploré "des dérives" et le fait que certains concurrents raniment "ce qu'il y a de plus excessif" chez les gens. Et de conclure que toutes ces polémiques n'intéressaient pas les électeurs.
La Turquie
Muet sur la crise diplomatique qui agite les Pays-Bas et le pouvoir turc depuis samedi, le candidat de "En Marche" ne s'est pas vraiment positionné sur la décision de la France de maintenir un meeting d'un ministre truc à Metz, venu pour défendre un élargissement des pouvoirs du président Recep Tayyip Erdogan. Il a par contre condamné les "dérives du gouvernement turc" et regretté l'absence d'une "position européenne commune" sur la question.
La retraite
Comme il l'a expliqué il y a quelques jours au moment de dévoiler son programme, Emmanuel Macron a encore une fois voulu rassurer sur ce thème épineux... Assurant qu'il ne modifierait pas "l'âge de départ durant le quinquennat" et qu'il n'y "aura pas de perdants", l'ancien ministre de l'Economie a tout de même répété qu'il voulait "faire converger tous les régimes spéciaux".
La sécurité
S'il y a bien un thème sur lequel est souvent attaqué Emmanuel Macron, c'est bien celui-là, surtout dans un contexte d'Etat d'urgence à cause de la menace terroriste. Et même s'il a encore une fois affirmé qu'il mettrait en place l'embauche de "10.000 policiers et gendarmes" et ferait de la lutte contre le terrorisme jihadiste "une priorité", le candidat n'est pas plus entré dans les détails.