DÉCRYPTAGE - Moment fort de l'avant G7, qui s'est clôturé sur un échec concernant le climat samedi, la poignée de main entre le président français et celui des États-Unis a été énormément commentée. Et Emmanuel Macron vient de livrer ce dimanche au JDD sa version de cette séquence pleine de testostérone.
Il était prêt au combat. Bien conscient que cette poignée de main commentée dans le monde entier était pour une façon de s'affirmer face à son homologue américain ainsi que sur la scène internationale, Emmanuel Macron a confirmé au Journal du Dimanche que sa poignée de main échangée jeudi à Bruxelles, avec Donald Trump, était un moment très particulier pour lui.
[EXCLUSIF] Macron au #JDD : "Ma poignée de main avec Trump, ce n’est pas innocent" https://t.co/b6XNOiXqbM pic.twitter.com/hAyIRMwyF5 — Le JDD (@leJDD) 28 mai 2017
"Ma poignée de main avec lui, ce n’est pas innocent, ce n’est pas l’alpha et l’oméga d’une politique mais un moment de vérité", confie au JDD le nouveau président de la République. "Il faut montrer qu’on ne fera pas de petites concessions, même symboliques, mais ne rien surmédiatiser non plus", précise Emmanuel Macron.
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Pourtant, cet échange physique et musclé entre Macron et Donald Trump a évidemment fait beaucoup parlé et a été commenté par les médias du monde entier. Longue et appuyée, cette poignée de main a été interprétée par certains comme un moment de diplomatie virile.
Je ne laisse rien passer, c’est comme cela qu’on se fait respecter
Emmanuel Macron
M. Trump est connu pour secouer le bras de ses visiteurs avec une puissante poignée de main. Sous l'oeil d'une caméra, avant un déjeuner de travail à l'ambassade américaine à Bruxelles, M. Macron a résisté pendant cinq secondes au président américain, mâchoire serrée, le regard planté dans celui de son homologue.
"Donald Trump, le président turc ou le président russe sont dans une logique de rapport de forces, ce qui ne me dérange pas. Je ne crois pas à la diplomatie de l’invective publique mais dans mes dialogues bilatéraux, je ne laisse rien passer, c’est comme cela qu’on se fait respecter", assure le Chef de l'Etat.