Jean-Guy Talamoni enfonce le clou : "Mon pays, c'est la Corse"

Publié le 19 décembre 2015 à 15h20
Jean-Guy Talamoni enfonce le clou : "Mon pays, c'est la Corse"

NATIONALISME - Nouveau président de l'Assemblée corse, Jean-Guy Talamoni a renouvelé ce samedi sa volonté d'amnistier les prisonniers "politiques" corses et a déclaré sans détour : "Mon pays, c'est la Corse".

Il réclamait il y a deux jours la libération des prisonniers "politiques" corses. Ce samedi, Jean-Guy Talamoni, tout juste élu président de l’Assemblée corse, enfonce le clou. Au micro de BFMTV , l’indépendantiste corse est catégorique : "Mon pays, c’est la Corse". Pas de demi-mesure pour l’élu, vertement critiqué pour son discours d’investiture prononcé entièrement en langue corse ce jeudi : "Nous n’avons voulu offenser personne, nous avons le plus grand respect pour la France qui est un grand pays. Mais nous sommes nationalistes, notre langue, c’est le corse, et nous avons été mandatés pour défendre la langue corse".

Le nouvel élu l’assure, aucune volonté d’indépendance n’est à l’ordre du jour : "Nous sommes indépendantistes, mais le contrat de mandature pour les années qui viennent ne concerne pas l’indépendance". Et de préciser, revendicatif : "L’indépendance viendra, et ce sont les Corses qui décideront lors d’un scrutin".

"Souvent conquise, jamais soumise"

La liste indépendantiste a recueilli dimanche 13 décembre dans l'île 35,34 % des suffrages. Désormais, le conseil exécutif de la Collectivité territoriale - le gouvernement local - est présidé par l’indépendantiste Gilles Simeoni. Le perchoir de l’Assemblée locale appartient lui à Jean-Guy Talamoni. Ce dernier, avocat, est impliqué dans le mouvement nationaliste corse depuis l’adolescence.

Cette semaine, seulement quatre jours après son élection, Jean-Guy Talamoni avait demandé une loi d'amnistie pour les détenus "politiques" corses , pour laquelle il s’était vu opposer une fin de non-recevoir ferme de la part du Premier ministre Manuel Valls. Mais il ne désarme pas. Ce samedi il a déclaré, déterminé : "Nous avons demandé l'amnistie pour tous les faits politiques. Ça a toujours été notre position. Nous sommes irréprochables sur ce sujet. Nous allons revenir sur ce dossier car 95% de la société corse souhaite cette amnistie. Personne ne comprendrait que le gouvernement ne fasse pas un geste", explique l'élu indépendantiste.

La réaction illustre à merveille la devise de l’île de Beauté, "Souvent conquise, jamais soumise", qui pourrait bien donner du fil à retordre au gouvernement. 

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La rédaction de TF1info

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