Législatives en Guadeloupe : un candidat REM épinglé pour avoir qualifié l’homosexualité "d’abomination" en 2012

Publié le 31 mai 2017 à 21h09, mis à jour le 31 mai 2017 à 22h34
Législatives en Guadeloupe : un candidat REM épinglé pour avoir qualifié l’homosexualité "d’abomination" en 2012

POLÉMIQUE - Une nouvelle polémique visant un candidat La République en marche aux législatives a vu le jour ce mercredi. Elle concerne Olivier Serva, candidat dans la première circonscription de Guadeloupe. En 2012, ce dernier avait affirmé, en plein débat sur le mariage entre deux personnes de même sexe, que l'homosexualité était une "abomination". Mais ces propos ne devraient pas lui coûter son investiture par le mouvement du président.

Olivier Serva, candidat REM dans la première circonscription de Guadeloupe, a été remarqué par le site StreetPress pour ses propos sur l’homosexualité et le mariage homosexuel prononcés en 2012, en plein débat sur le mariage entre personnes de même sexe. Lors d’un débat télévisé organisé le 24 octobre 2012 sur la Première, la chaîne de télé locale, le candidat avait qualifié l’homosexualité "d’abomination" et le mariage entre personnes de même sexe de "péché".

  

"Etre tolérant, ce n’est pas accepter l’intolérable. Pour le chrétien que je suis, quand je lis la Bible, il est écrit qu’un homme qui couche avec un homme ou une femme avec une femme, c’est une abomination", avait déclaré Olivier Serva, alors président du mouvement politique local Eko Zabym. "Bien sûr que c’est un péché. La Bible le dit", avait-il ajouté. Il avait aussi affirmé que l’homosexualité était "un choix, une préférence sexuelle qui est de l’ordre privé" et que la société guadeloupéenne n’était "pas prête" pour ça.

La République en marche prête à maintenir Olivier Serva dans sa circonscription

Ces propos sur l’homosexualité sont loin de la ligne de La République en marche sur ce sujet et des valeurs prônées par le mouvement. Interrogé par Le Figaro, Jean-Paul Delevoye, le président de la Commission nationale d’investiture d’En marche, n’exclut pas de maintenir l’investiture d’Olivier Serva "s’il récuse ses propos" qui "datent de 2012". "Dans notre philosophie, tout le monde a le droit à l’erreur" a-t-il expliqué. 

Olivier Serva semble de lui-même avoir fait marche arrière, si l’on en croit l’explication qu’il a donné ce mercredi à franceinfo : "Je n’ai jamais été homophobe, j’ai beaucoup d’amis homosexuels. Je respecte le choix de chacun." Selon lui, ses propos ont été sortis de leur contexte : "Il y a cinq ans, nous étions en plein débat sur la loi pour le mariage pour tous. A l’époque, j’avais fait valoir mes convictions. La loi est passée, je respecte le mariage pour tous." "Si ces propos ont pu choquer ou blesser j’en suis fort désolé, ce n’était pas mon objectif et je m’en excuse."


La rédaction de TF1info

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