Les 120.000 euros de Macron ? "C’est l’argent qui a été utilisé pour faire fonctionner le ministère", se défend-il

par Tanguy HAMON
Publié le 26 janvier 2017 à 9h08, mis à jour le 26 janvier 2017 à 10h39
Les 120.000 euros de Macron ? "C’est l’argent qui a été utilisé pour faire fonctionner le ministère", se défend-il
Source : JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP

CONTRE-ATTAQUE - Mis en cause par un livre pour avoir utilisé l’argent public de son ancien ministère de l’Economie pour préparer sa campagne présidentielle, Emmanuel Macron cherche à éteindre rapidement ce début d’incendie.

Emmanuel Macron ne veut pas laisser le temps aux premiers nuages de s’amasser au-dessus de son début de campagne ensoleillé. L’ancien ministre de l’Economie qui semble attirer de plus en plus de suiveurs depuis sa déclaration de candidature à la présidentielle cherche à couper court aux accusations émises par le livre Dans l’enfer de Bercy, des journalistes Marion L’Hour et Frédéric Says. Il lui est reproché d’avoir utilisé l’argent public mis à disposition par son ministère lorsqu’il était en poste pour avoir préparé sa campagne.

"Ce qu’on montre dans le livre, c’est qu’Emmanuel Macron en huit mois de l’année 2016 a dépensé 80% (120.000 euros) de l’enveloppe de ce qu’on appelle les frais de représentation, a expliqué Frédéric Says. Sur ces déjeuners et diners, Emmanuel Macron a rencontré évidemment des gens en rapport avec le ministère de l’Economie mais aussi des gens qui n’avaient rien à voir avec tout cela : des philosophes, des sondeurs, des artistes, y compris des responsables religieux dans le cadre privé."

J’ai été ministre chaque jour et chaque heure, contrairement à la plupart des autres
Emmanuel Macron

Des propos "totalement faux et diffamatoires" se défend le candidat. "Ce chiffre, c’est l’argent qui a été utilisé pour faire fonctionner le ministère, a-t-il expliqué à BFM TV. J’ai été ministre chaque jour et chaque heure, contrairement à la plupart des autres qui aujourd’hui m’attaquent par derrière ou par devant, qui eux vont s’occuper de leur circonscription".

Pour se défendre, Macron choisit donc d’opter pour l’attaque. "Pourquoi en effet j’ai beaucoup reçu, travaillé, voyagé, porté la voix de la France en matière d’affaires économiques ? Parce que moi je n’avais pas de circonscription, parce que moi je n’ai jamais payé un collaborateur à s’occuper de ma circonscription", s’est-il emporté, avant de conclure, menaçant : "Celles et ceux qui continueront à écrire et à dire des contre-vérités seront poursuivis".

L'ancien ministre s'est par ailleurs fendu d'un communiqué ce jeudi, indiquant qu' "aucun centime du budget du ministère de l'Economie [...] n'a jamais été utilisé pour En Marche! (son mouvement). Toute affirmation du contraire est purement et simplement diffamatoire".

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