Le revirement de Marine Le Pen, qui ne propose plus le rétablissement de la peine de mort

Publié le 1 février 2017 à 12h53, mis à jour le 1 février 2017 à 14h15
Cette vidéo n'est plus disponible

Source : Sujet JT LCI

PRÉSIDENTIELLE - La candidate Marine Le Pen a annoncé ce mercredi qu'elle ne proposerait plus dans son projet présidentiel le rétablissement de la peine de mort, lui préférant la "perpétuité réelle". Une changement de cap fondamental au détour d'une simple phrase.

Marine Le Pen change de cap. Marine Le Pen ne proposera plus dans son projet présidentiel 2017 le rétablissement de la peine de mort, y préférant la "perpétuité réelle", a annoncé mercredi la candidate FN qui s'est dite par le passé favorable "à titre personnel" à la peine capitale. 

Alors qu'on lui demandait si elle maintenait comme en 2012 sa proposition d'un référendum où le choix serait donné entre peine de mort et perpétuité "réelle", Marine Le Pen a en effet répondu lors de l'émission Questions d'Info :  "J'intègre dans mon projet la perpétuité 'réelle', je m'engage auprès des Français à mettre en oeuvre la perpétuité réelle, mais je crée le référendum d'initiative populaire..."

Elle a ensuite confirmé à l'AFP qu'elle retirait la proposition du retour de la peine de mort, "quitte à ce que les Français la rétablissent via un référendum d'initiative populaire", un dispositif qu'elle propose et pour lequel 500.000 signatures sont nécessaires. "Avec 500.000 signatures, les Français pourront se saisir de n'importe quel sujet, je vais élargir le champ d'action possible du référendum", a-t-elle promis. Le "seuil est très bas". La possibilité de la peine de mort figurait encore mercredi matin dans le programme officiel publié sur le site du Front national : 

Capture/FN

Le FN a défendu depuis son abrogation, en 1981, le rétablissement de la peine de mort. La députée FN Marion Maréchal-Le Pen comme son collègue de l'Assemblée Gilbert Collard (apparenté FN) avaient exprimé à titre personnel leur opposition à ce rétablissement. 

Au lendemain de l'attentat contre Charlie Hebdo, le 7 janvier 2015, Marine Le Pen avait redit son attachement à la peine de mort : "Je pense que la peine de mort doit exister dans notre arsenal juridique, à charge évidemment pour les jurés, pour les crimes les plus odieux, de pouvoir faire ce choix." En 2011, elle défendait avec ferveur la peine capitale. "Je pense que ceux qui tuent nos enfants doivent risquer leur peau", disait-elle. 

Il y a 34 ans, la France abolissait la peine de mortSource : Le Petit JT

La rédaction de TF1info

Tout
TF1 Info