Marseille : la campagne en demi-teinte du FN Stéphane Ravier

Publié le 17 mars 2014 à 16h22
Marseille : la campagne en demi-teinte du FN Stéphane Ravier

MUNICIPALES – Crédité de 20 % des intentions de vote aux élections, le candidat du Front national à Marseille, Stéphane Ravier, veut donner "un coup de boost" dans les derniers jours.

Stéphane Ravier peut bomber le torse. Face à ses adversaires aux municipales, il est le seul candidat à avoir, pour l’instant, reçu le soutien à Marseille de son chef de parti lors d’un meeting. Devant près de 1000 militants réunis dimanche soir au parc Chanot, Marine Le Pen n’a d’ailleurs pas manqué de vanter les mérites de sa tête de liste, "le seul qui s’intéresse à la vraie vie des Marseillais", estime-t-elle. De quoi ravir le principal intéressé, "félicité", souligne-t-il en aparté pour son appel aux Français d’origine étrangère vivant dans les cités.

"Qui est responsable de la situation que vous dénoncez ? Ce n'est pas Stéphane Ravier, ce n'est pas Marine Le Pen, ce sont les responsables politiques de droite et de gauche pour lesquels vous représentez un simple poids électoral", a-t-il notamment déclaré. Une nouveauté dans le champ lexical de Stéphane Ravier plus prompt jusqu’à présent à axer son discours sur la sécurité , thème majeur du Front national à Marseille.

Un résultat incertain

Mais à 7 jours du scrutin décisif, il entend "donner un coup de boost" à sa campagne. Même si les différents sondages le créditent d’environ 20 % d’intentions de vote, difficile selon le politologue et spécialiste du Front national, Joël Gombin, de ne pas nier "la stagnation" de Stéphane Ravier dans le débat politique à Marseille. "Dans un contexte plutôt favorable, à cause du manque de renouvellement de la classe politique à Marseille, nous avons le sentiment que sa campagne n’a pas véritablement décollé", analyse-t-il.

Pour preuve, "les sondages sont en dessous du potentiel du FN à Marseille", précise-t-il. La faute à quoi ? "A un problème de tempo", poursuit le politologue. "Les autres candidats ont instauré une storytelling (méthode de communication) comme les primaires pour le PS ou le suspense sur la candidature pour l’UMP, alors que Stéphane Ravier s’est lancé très tôt dans la campagne sans pouvoir après se démarquer". Reste une incertitude selon Joël Gombin : "il faut toujours être prudent avec le FN. Une campagne en demi-teinte ne veut pas dire faible résultats".
 


La rédaction de TF1info

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