Montpellier : le dissident Philippe Saurel montre les dents

Publié le 7 mars 2014 à 14h54
Montpellier : le dissident Philippe Saurel montre les dents

MUNICIPALES - Adjoint à la maire de Montpellier en charge de la culture, après l’urbanisme, Philippe Saurel, 56 ans, fringuant chirurgien dentiste, est devenu la bête noire du PS depuis son exclusion pour dissidence.

"Comme la maire Hélène Mandroux , Philippe Saurel n’a pas supporté la mascarade de la primaire interne au PS pour que la tête de liste soit Jean-Pierre Moure, maire de Cournonsec et président de Montpellier Agglomération. Il fait cavalier seul et il dérange",  se félicite son directeur de campagne Abdi El kandoussi.

La percée du dissident ferait paniquer le staff deu candidat socialiste, au vu d’un récent sondage le créditant de 20% des voix au premier tour. "Trois proches de Jean-Pierre Moure ont tenté une exfiltration pour que je les rejoigne, j’ai refusé,  accuse Azdine Douair, un des colistiers de Philippe Saurel. "C’est faux, il n’y a jamais eu un seul contact avec Azdine Douair", répond, agacé le député Patrick Vignal, directeur de campagne de la tête de liste du PS. "J’ai des preuves",  lui rétorque Azdine Douair. Ambiance…

Diffamation ?

Le climat tendu entre les deux candidats de gauche s’est alourdi mardi soir, après des déclarations du député Christian Assaf, colistier de Jean-Pierre Moure à l’endroit de Philippe Saurel qui montre ses dents : il annonce une procédure judiciaire pour diffamation. A cause des 20% attribués au dissident, ce récent sondage -commandé et payé, ironie du sort par Jean-Pierre Moure et non par le PS- a fait chuter la tête de liste du PS à 31%, d’où l’inquiétude pour le second tour, même si dans tous les cas de figure il est donné victorieux.

Mais, qu’en sera-t-il si Philippe Saurel s’allie à la liste UMP-UDI-MoDem conduite par Jacques Domergue ? Cette hypothèse, pourtant démentie, affole Jean-Pierre Moure. "C'est un élu intelligent, il l’a montré durant son mandat municipal où il a accompli ses missions correctement, c’est un homme de terrain, je ne peux pas en dire du mal",  avoue le bâtonnier Jacques Martin, conseiller municipal et communautaire, écarté par Jean-Pierre Moure et qui rumine sa vengeance. "Oui, j’ai des discussions avec Philippe Saurel".  Alors, l’avocat rejoindra t-il le dissident socialiste ? Avec toute cette agitation, on comprend mieux pourquoi le staff de Jean-Pierre Moure est en panique.

Gendre idéal

Avec son look de gendre idéal, Philippe Saurel, souriant, décontracté ratisse large et communique à tout va. "Il tient plusieurs conférences de presse par semaine, c’est trop", se plaint un journaliste. Celui qui est entré en politique et dans la famille socialiste en 1994, subjugué par feu Georges Frêche, président du conseil régional du Languedoc-Roussillon jusqu’à mort le 24 octobre 2010 critique violemment la gestion de la fédération du PS de l’Hérault, accusée de "rouler" pour Jean-Pierre Moure.

Ce que le premier fédéral Hussein Bourgi dément. "Je réclame le droit de faire l’inventaire du système Frêche", répète malicieusement Philippe Saurel qui n’oublie pas que du temps de sa splendeur, Georges Frêche, dont on disait qu’il était visionnaire, le voyait bien maire de Montpellier…en 2014 ! Philippe Saurel va pouvoir compter sur des "frères" influents de Montpellier, même si le franc-maçon le plus puissant soutient le candidat officiel. Le « frangin » Saurel rêve du fauteuil de maire de Montpellier. On saura le 30 mars s’il s’est cassé les dents.


La rédaction de TF1info

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