Course aux parrainages : ce que nous apprend la dernière livrée du Conseil constitutionnel

par Antoine RONDEL
Publié le 8 mars 2017 à 17h34, mis à jour le 18 mars 2024 à 17h15
Course aux parrainages : ce que nous apprend la dernière livrée du Conseil constitutionnel

C'EST DANS LA POCHE - François Fillon a été rejoint par quatre autres candidats sur la ligne de départ de la présidentielle. Certaines têtes connues ne peuvent pas en dire autant, mais il y a des surprises... On fait le point sur la nouvelle liste de parrainages validés par le Conseil constitutionnel.

Le Conseil constitutionnel a délivré, ce mardi, sa dernière mise à jour dans la course aux parrainages en vue de l'élection présidentielle. Outre la qualification de quatre heureux élus, on note également celle toute proche d'une favorite, les difficultés d'un habitué, l'émergence d'une surprise et le chemin de croix de quelques têtes connues.

Banco pour Hamon, Macron, Arthaud et Dupont-Aignan

Après un départ un peu mou, c'est dans la poche pour le champion du PS et le Marcheur. Emmanuel Macron et Benoît Hamon, qui avaient affiché 284 et 229 parrainages au 1er mars, puis 334 et 464 au 3 mars, ont passé la surmultipliée cette semaine pour afficher respectivement 1039 et 1074 adoubements. Nathalie Arthaud et Lutte Ouvrière, habituées des scrutins présidentiels, sont également dans la course avec 535 signatures, tout comme le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan et ses 559 autographes d'élus locaux.

Juppé, bien parti pour un non-partant

La mobilisation de certains élus Les Républicains en faveur du maire de Bordeaux aurait sans aucun doute payé s'il avait décidé de se lancer dans la course et non de se retirer en critiquant lourdement l'obstination du candidat en place. C'est ce que nous apprend le tableau délivré par le Conseil constitutionnel, où 242 signatures ont été enregistrées sous le nom d'Alain Juppé. François Fillon, de son côté, continue son bonhomme de chemin avec 1789 parrainages. Quant au plan B alternatif François Baroin, il en reçoit... cinq.

Les surprises confirment

Ils s'appellent François Asselineau, Jacques Cheminade et Jean Lassalle. Des candidats à peine regardés par les grands médias, et qui sont aujourd'hui en passe, dans l'ordre décroissant, de créer la surprise en se mettant en position d'obtenir 500 blancs-seing d'élus locaux pour se présenter au scrutin suprême. Le patron de l'Union populaire républicaine, dont les affiches trouvent refuge dans un grand nombre de coins de rue, devrait pouvoir défendre ses positions très souverainistes puisqu'il affiche... 480 parrainages. La partie est également bien engagée pour Jacques Cheminade, qui en avance 370, tandis que l'ancien compagnon de François Bayrou Jean Lassalle est à mi-chemin, à 10 jours du dépôt officiel des candidatures.

Les bons élèves à la traîne

Testés à chaque sondage, ils ne sont pas encore en situation de voir un bulletin à leur nom être glissé dans l'isoloir. Il s'agit de la numéro 1 des sondages au premier tour Marine Le Pen, qui affiche 483 parrainages, et du candidat des Insoumis Jean-Luc Mélenchon, qui en compte 356. Rien d'inquiétant pour ces deux-là, qui devraient rapidement obtenir les précieux sésames. On ne peut pas en dire autant pour Philippe Poutou. Le candidat du Nouveau parti anticapitaliste, présent en 2012, va devoir cravacher s'il veut passer le cut. Il totalise aujourd'hui 197 signatures.

La minute pour comprendre : les parrainages des candidats pour la présidentielle Source : JT 20h Semaine
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Les "célébrités" collées au plancher

Henri Guaino et Michèle Alliot-Marie. Deux noms qui se réclament du gaullisme, deux figures de la Chiraquie ou de la Sarkozye et deux candidats qui restent désespérément très, très bas dans les compteurs. Si l'ancienne plume de Nicolas Sarkozy, député des Yvelines, mulitplie les interventions médiatiques pour dénoncer le "verrouillage" opéré par Les Républicains auprès des maires de droite, cela ne le sert pas tellement : il a pour l'instant obtenu huit signatures. Le constat est à peine meilleur chez Michèle Alliot-Marie : 26 élus locaux lui ont accordé leur parrainage. Ça se présente un peu mieux pour l'ancienne ministre sarkozyste Rama Yade qui, après deux premiers pointages très difficiles, a dépassé les 110 signatures.


Antoine RONDEL

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