Pour Gilbert Collard, "le FN ne pourra s’exonérer d’une primaire en 2022"

par Xavier MARTINAGE
Publié le 28 novembre 2016 à 11h13
Pour Gilbert Collard, "le FN ne pourra s’exonérer d’une primaire en 2022"

PROPOSITION - Au soir du second tour de la primaire de la droite et du centre, Gilbert Collard a salué un processus politique "exemplaire". Il en a profité pour demander à son parti de s’en inspirer pour 2022.

Gilbert Collard aurait-il des desseins présidentiels ? Quelques minutes après les résultats du second tour de la primaire de la droite et du centre investissant François Fillon comme candidat, le député FN de la 2e circonscription du Gard s’est adonné à une confidence quelque peu étonnante.

Invité sur le plateau de LCI, Gilbert Collard a évoqué l’idée d’une primaire au sein du Front national, sur le modèle de celui de la droite et du centre - un plébiscite populaire -, qu’il a qualifiée d’"intéressante".

Le Front national ne pourra pas dans l’avenir s’affranchir d’une primaire. Je pense que c’est une vraie réussite démocratique.
Gilbert Collard, député FN

Une volte-face de la part du président du comité de soutien de Marine Le Pen, qui avoue avoir changé d’avis sur la question, au regard des 4,5 millions d'électeurs à s'être déplacés et de la netteté du résultat.

"Personnellement je n’y croyais pas. Cette primaire de droite a été tout à fait exemplaire. Même si ça ne fait pas plaisir, on doit avoir l’honnêteté de le reconnaitre. Je considérais que la primaire créait des contentieux, des conflits et que l’après-primaire avait du mal à apaiser."

Marine Le Pen sur la sellette ?

Alors une primaire dès 2017 ? Pas question, rétorque Gilbert Collard, qui rappelle que le congrès du parti a déjà eu lieu. "Nous avons déjà notre candidate. Mais dans l’avenir je pense que c’est utile", faisant référence explicitement à l’élection présidentielle 2022. Et ce n’est pas une question de "personnes", explique Gilbert Collard. "Si on arrive à dépasser ces différences narcissiques, je pense que le FN n’a pas de raisons de s’en affranchir."

Jusqu’à présent, la question ne s’est jamais présentée dans le parti d’extrême droite. Le FN est-il prêt à présenter un candidat qui porte un autre nom que Le Pen, si tant est que ce dernier ait une chance de l'emporter ? Ou un autre postulant pourrait-il avoir des envies d’Elysée dans les mois qui viennent ? La question est désormais posée.


Xavier MARTINAGE

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