Strasbourg : le socialiste Roland Ries, en maire tranquille

Publié le 18 février 2014 à 11h33
Strasbourg : le socialiste Roland Ries, en maire tranquille

MUNICIPALES 2014 - Elu en 2008, le socialiste Roland Ries affronte celle qu'il avait alors battu : Fabienne Keller. En tête, pour l'heure, dans les sondages, celui qui affirme se présenter "par devoir" poursuit sa campagne sur le terrain.

Si les Strasbourgeois vont jusqu’au bout de leur goût pour l’alternance manifestée ces dernières années, Roland Ries, maire socialiste de la ville, doit se préparer à perdre le prochain scrutin municipal. A gauche de 1989 à 2001, à droite de 2001 à 2008, à gauche depuis… les états-majors politiques parisiens surveillent Strasbourg de près.

La gauche ne veut pas perdre une ville symbole. La droite la souhaite ardemment et brandirait sa victoire dans cette capitale européenne comme le début de la reconquête. Si ce scénario tout à fait virtuel devait se réaliser, Roland Ries rendrait donc l’écharpe tricolore à Fabienne Keller , qu’il a battue en 2008, alors que la mairesse UMP achevait un mandat lesté par un spectaculaire taux d’impopularité.

En tête dans les sondages

Mais le temps a passé. Fabienne Keller assure avoir changé, alors que Roland Ries doit assumer un bilan, digérer l’état de disgrâce du Président de la république et de son gouvernement. Il doit aussi mesurer l’impact sur l’électorat de sa lutte fratricide avec Robert Hermann, premier adjoint écarté en cours de mandat et qui a longtemps menacé de se présenter. L’incendie a été maîtrisé au prix de la promesse faite à ce dernier de présider la communauté urbaine.

L’épisode a réveillé les vieux démons de la division socialiste, dont Roland Ries était déjà l’acteur en 2001 avec un antagonisme partagé avec Catherine Trautmann. Il a aussi laissé un arrière-goût de petits arrangements entre amis.

Deux sondages récents sont pourtant de nature à le rassurer, mais sans triomphalisme. Le premier le donne vainqueur à 54% avec Fabienne Keller à 46% et le second plus récent annonce 52% pour le maire sortant et 48% pour la candidate UMP.

Annonce prématurée de ne briguer qu'un seul mandat

Roland Ries, ancien professeur de lettres, social-démocrate convaincu avant même François Hollande, mène tranquillement une campagne de terrain, privilégiant le contact direct avec ses administrés et électeurs en puissance.

Il s‘est fixé pour objectif de frapper à 25000 portes d’ici au premier tour, alors qu’un seul grand meeting est programmé. Il affirme encore aujourd’hui se présenter "par devoir", lui qui avait très tôt annoncé qu’il ne ferait qu’un seul mandat. Il regrette aujourd’hui cette annonce prématurée à l’heure de briguer un second mandat.


La rédaction de TF1info

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