Un résultat "catastrophique" pour Patrick Mennucci

Publié le 23 mars 2014 à 23h39

MUNICIPALES – A Marseille, l’ambiance n’est pas à la fête dans les locaux du PS. Arrivé en troisième position derrière les candidats de l’UMP et du FN, Patrick Mennucci en appelle à l’union du Front de gauche, de la liste de Pape Diouf et aux abstentionnistes pour "rouvrir l’espoir du changement à Marseille dimanche prochain".

Dimanche soir, au local du PS marseillais rue Montgrand (VIe), l’ambiance est des plus moroses. Au milieu de la foule de journalistes, il n’est guère aisé de mettre la main sur l’un des rares militants ou sympathisants socialistes présents.

Étant donné les résultats de leur candidat, ces derniers ne se sont pas déplacés. Selon les premières estimations, après le dépouillement de 200 bureaux, le candidat socialiste arrive en troisième position (19,74 %) derrière le maire sortant Jean-Claude Gaudin (39,01 %) et le représentant du Front national, Stéphane Ravier (23,3 %).

"Le changement ne peut passer par le Front national"

Un membre du Comité de soutien de Patrick Mennucci tente un trait d’humour alors que la presse attend la prise de parole du grand perdant de ce premier tour : "ce n’est pas si mal". Puis corrige, dans un sourire gêné : "c’est catastrophique". Le parti de gouvernement espérait ravir la mairie à Jean-Claude Gaudin qui brigue son quatrième mandat, mais c’est la douche froide.

Le sympathisant socialiste tente une explication : "Patrick Mennucci s’est attaqué au clientélisme marseillais, notamment à Force ouvrière. Cela lui est revenu tel un boomerang. Par ailleurs, c’est à vérifier, mais il est probable que les voix de gauche des 15e et 16e arrondissements ne se soient pas reportées sur le candidat PS".

Il fait références aux électeurs des quartiers Nord de Marseille qui, lors de la Primaire socialiste de novembre dernier, avaient massivement voté pour leur maire de secteur, Samia Ghali (PS).

Le PS appelle à l'union

C’est à 22 heures, avec une heure de retard, que Patrick Mennucci fera une courte allocution. Accueilli par de rares applaudissements, il affirme que "c’est un jour sombre pour la France" mais que "rien n’est joué". "Le changement ne peut passer par le Front national, ni par l’immobilisme de la municipalité en place", affirme-t-il.

Le candidat PS appelle à "unir les forces pour rouvrir l’espoir du changement à Marseille dimanche prochain", et espère que les voix de Jean-Marc Coppola (Front de gauche), de Pape Diouf et celles des abstentionnistes se rassembleront au second tour.


La rédaction de TF1info

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