SOUVENIR - En meeting à Villepinte, lundi 1er mai, Marine Le Pen a tiré à boulets rouges sur Emmanuel Macron, son adversaire au second tour de l'élection présidentielle. Reprenant par là même une de ses critiques favorites : l'héritage de François Hollande, qui s'est d'ailleurs vu rappeler un de ses célèbres discours.
A Villepinte, devant quelques milliers de personnes personnes (25.000 selon les organisateurs, quand la salle peut en accueillir 45.000), lors de son deuxième meeting d'entre-deux-tours, Marine Le Pen aura probablement passé davantage de temps à s'attaquer à Emmanuel Macron que sur ses propres propositions. Des attaques au lance-flammes, mesurées pour faire du candidat d'En Marche ! le champion du système, médiatique, économique et politique, là où elle serait l'incarnation de son opposition.
Après le discours d'introduction d'un Nicolas Dupont-Aignan particulièrement bien accueilli, elle a repris l'antienne, chère à François Fillon et à la droite, d'un Emmanuel Macron qui ne serait rien de plus que le successeur de François Hollande. "Monsieur Macron est le candidat sortant. Les Français pensaient s'être débarrassés de François Hollande [...] Ils pensaient l'avoir vu partir par la porte, et voilà qu'il revient par la fenêtre", en pointant du doigt les appels présidentiels à voter pour son ancien ministre de l'Economie. "La réalité est simple : Emmanuel Macron, c'est François Hollande qui veut rester et qui s'accroche au pouvoir comme une bernique".
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"L'adversaire c'est toujours le monde de la finance et il a un visage : Emmanuel Macron"
Un François Hollande qu'elle n'a pas du tout épargné, prenant plaisir à reprendre son célébrissime discours du Bourget de 2012. Réquisitoire qui avait souvent été rappelé par les électeurs qui ont vécu comme une trahison le quinquennat socialiste.
"François Hollande disait : 'Mon véritable adversaire, il n'a pas de nom, pas de visage, pas de parti. Il ne présentera jamais sa candidature, ne sera jamais élu et pourtant il gouverne. C'est le monde de la finance.' Et bien aujourd'hui, l'adversaire du peuple français, c'est toujours le monde de la finance, mais cette fois, il a un nom, il a un visage, il a un parti, il présente sa candidature, et tout le monde rêve de le voir élu : il s'appelle Emmanuel Macron !"
Et la candidate du Front national, pour appuyer son argumentaire, de citer la liste des soutiens de celui qui reste encore largement favori de l'élection présidentielle : patrons de grands médias, routards de la politique, personnalités issues du monde des affaires... sans oublier de taquiner son adversaire sur le nom d'une de ses potentielles Premières ministres : l'ancienne patronne du Medef, Laurence Parisot.
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