"On sentait deux fauves prêts à bondir l’un sur l’autre" : Christophe Jakubyszyn raconte comment il a vécu le débat Macron-Le Pen de l'intérieur

Publié le 4 mai 2017 à 15h23, mis à jour le 4 mai 2017 à 15h47
"On sentait deux fauves prêts à bondir l’un sur l’autre" : Christophe Jakubyszyn raconte comment il a vécu le débat Macron-Le Pen de l'intérieur

ABRITRE - Chef du service politique de TF1, Christophe Jakubyszyn a co-animé mercredi le débat Macron-Le Pen avec sa consœur de France 2 Nathalie Saint-Cricq. Un exercice périlleux sur lequel il est revenu ce midi sur le plateau de LCI.

Ce n’était pas un débat comme les autres. Tendu de bout en bout, le face-à-face entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen restera, quoi qu’il arrive, le sommet médiatique de la campagne présidentielle, avec 16,5 millions de téléspectateurs toutes chaînes confondues. Pour ses présentateurs, Christophe Jakubyszyn et Nathalie Saint-Cricq, respectivement chef du service politique de TF1 et France 2, l’exercice s’est révélé particulièrement périlleux, les deux candidats faisant fi des thèmes imposés à l’avance pour se rendre coup pour coup.

Invité ce jeudi de Marie-Aline Méliyi dans LCI Midi, Christophe Jakubyszyn est revenu sur cette soirée pour le moins mouvementée. "Je n’ai pas de frustration particulière sur la tenue du débat", a-t-il assuré, alors que de nombreux internautes ont critiqué la distance des journalistes pendant plus de deux heures. "Il y avait 25 à 30 questions, nous avons réussi à en poser 20. Mais notre rôle n’était pas d’intervenir dans le débat car ce qu’on retient, ce sont les joutes verbales, les échanges entre les deux candidats."

Parfois les fauves sont indifférents au claquement du fouet
Christophe Jakubyszyn

Si l'intensité du débat a surpris de nombreux téléspectateurs, le journaliste avoue qu'il s’y était préparé. "J’avais dit à Nathalie Saint-Cricq : 'on va rentrer dans la cage aux lions'. (Sur le plateau) on sentait deux fauves prêts à bondir l’un sur l’autre. Après, on est des dompteurs. On use du fouet. Mais parfois les fauves sont indifférents au claquement du fouet", a-t-il ironisé. 

"Dans les yeux, j’ai senti une violence", raconte Christophe Jakubyszyn en évoquant le regard de Marine Le Pen sur Emmanuel Macron. "A un moment on est sorti du dialogue républicain. Sans doute parce qu’ils défendent des thèses tellement opposées (…) Avant le débat, c’était effrayant, on entendait les mouches voler. A la fin, ils se sont à peine salués", explique-t-il, précisant que les deux candidats s'étaient tout de même serrés la main avant de repartir chacun de leur côté.


Jérôme VERMELIN

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