L’absentéisme au travail coûte plus de 4000 euros par salarié chaque année

par Mélanie FAURE
Publié le 22 novembre 2018 à 8h15, mis à jour le 22 novembre 2018 à 9h37
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Source : 24H PUJADAS, L'info en questions

DÉCRYPTAGE - Selon une étude publiée par l’Institut Sapiens, l'absentéisme au travail augmente régulièrement. Selon la dernière étude, son coût s'élève à près de 108 milliards d'euros par an.

L'absentéisme au travail coûte cher. Selon une étude publiée par l’Institut Sapiens et relayée par Le Parisien, le taux atteint 4,72 % dans le privé et 8,34 % dans la fonction publique territoriale. Et cela a des répercussions financières. En effet, le coût de l'absentéisme des salariés s'élève à 107,9 milliards d'euros, soit l'équivalent du budget de l'Education nationale. Selon Laurent Cappelletti, directeur de programme à l’Institut de socio-économie des entreprises et des organisations (Iséor), interrogé par le quotidien, ces chiffres augmentent "régulièrement".

Le coût de moyen de l'absentéisme par an et par salarié est de 4059 euros par an et par salarié, et plus précisément de 3521 euros dans le privé et 6223 euros dans le public. Pour le premier, on dénombre 10,1 jours d'absence en moyenne, par an et par salarié, et 17,8 jours pour le second.

"Une organisation du travail défaillante"

Un tiers des motifs évoqués sont les causes inévitables, à savoir les maladies, congés maternités ou encore accidents du travail. Deux-tiers des arrêts concernent les absences de "convenance", pour des raisons psychologiques, tels que les burn-out, ou des raison physiques. La raison ? Dans 99 % des cas, cela s'explique en raison "des conditions de travail dégradées, "des défauts de management de proximité " et "une organisation du travail défaillante". Selon l'étude, "les salariés oisifs ou fainéants" se font rares. 

Le taux d'absentéisme dans le privé en nette hausseSource : JT 13h Semaine

"Le problème le plus préoccupant est en lien avec une perte croissante de sens des salariés vis-à-vis de leur travail et un manque de considération", analyse Laurent Cappelletti. Pour enrayer le phénomène, les entreprises sont appelées à "améliorer la qualité de vie au travail" et à "éviter les erreurs grossières de management".


Mélanie FAURE

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