ÉTUDE - L'agence d'intérim en ligne Qapa.fr a mené une enquête auprès de 4,5 millions de candidats concernant leur tolérance face à la gêne pouvant être occasionnée par certains collègues. Les femmes (52%) sont plus enclines à la notifier aux fautifs que les hommes (41%).
L’homme est un loup pour l’homme… même au bureau. La dernière enquête de l'agence d’interim en ligne Qapa.fr, publiée lundi 6 mai, montre que les salariés français font preuve de peu d’indulgence avec leurs collaborateurs. Manque de tolérance ? Ou manque de communication ? En tout cas, 66% des Français disent travailler avec des collègues gênants. Les femmes sont d’ailleurs plus nombreuses à le penser (72%). Mais… si certains peuvent avoir des attitudes pénibles au travail, plus de 53% ont du mal à le dire clairement. Ce sont peut-être les femmes qui sont les plus franches : 52% avouent être capables de notifier à un collègue que celui-ci fait trop de bruit, par exemple, alors que les hommes ne sont que 41% dans ce cas.
Quelle est alors la première cause de gêne ? Selon Qapa.fr, le palmarès revient aux discussions téléphoniques privées pour plus de 21% des Français, juste devant les bruits corporels (toux, gaz, éructations...) ainsi que les plaintes, râles et grognements (20%). Dans le détail, les femmes sont plus sensibles aux odeurs corporelles et aux bruits corporels, tandis que les hommes placent en tête les discussions téléphoniques privées et les monologues incessants.
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Peu de personnes pensent être elles-mêmes gênantes
En revanche, le classement change totalement quand il s’agit de déclarer à l’autre qu’il nous incommode. Ainsi, 31% des femmes sont capables de notifier à une personne son manque de savoir vivre et ses grossièretés et 26% leur gêne face à aux bruits corporels. Mais seulement 5% d'entre elles ont déjà signalé à un collaborateur sa mauvaise odeur. Pour les hommes, 29% réagissent en cas de monologues incessants, 21% en cas de manque de respect et 18% face aux coups de fil privés.
Et selon le bon vieil adage "l’enfer c’est les autres", si, comme on l’a vu, de nombreux salariés semblent avoir un collègue gênant, en revanche, très peu (11%) pensent être à l'origine d'une gêne quelconque occasionnant un malaise chez les autres : seulement 3% des femmes et 19% des hommes pensent en effet importuner leurs collègues.
Évidemment, le sujet de ce sondage peut sembler très léger. Mais il serait, selon l'agence d’intérim, de la plus haute importance. L’impact d’une personne gênante ou pénible peut avoir des conséquences réelles à la fois sur le travail des autres mais aussi pour elle-même. Les salariés ne sont d'ailleurs pas tendres entre eux : 56% déclarent que cette gêne peut représenter un critère valable de licenciement. Pas de pitié !