Plus d’un Français sur deux âgé de 18 à 24 ans souhaite changer de travail

ETUDE - En France, la Génération Z (18-24 ans) se nourrit de plusieurs paradoxes quant à la vie professionnelle.
L’institut YouGov et Monster se sont intéressés à la Génération Z à l’occasion d’une étude réalisée au cours du premier trimestre*. Pourquoi ? Parce qu’elle correspond aux jeunes âgés de 18 à 24 ans, soit des personnes qui viennent parfois de devenir salariées pour la première fois de leur vie. Pour entrer sur le marché du travail, ils n’ont d’ailleurs pas hésité à faire quelques compromis. Les sondés sont 74 % à les assumer, soit 8 points de plus que la moyenne française. Ils admettent notamment avoir fait des sacrifices sur le salaire, qu’ils aimeraient faire augmenter pour améliorer leur statut. Un paradoxe quand on sait que 62 % de la Génération Z ne s’estime pas à l’aise pour demander quelques euros en plus sur leur fiche de paie. Chez nos voisins européens, on accorde plus d’importance à la carrière.
Plus d’un jeune salarié sur deux souhaite changer de travail
La Génération Z est difficile à suivre. Si les jeunes sont globalement satisfaits au travail (72 %), ils sont 53 % à songer à partir. Et dans un délai court : 44 % d’ici un an. Là encore, les Français se distinguent de leurs homologues allemands, qui jurent plus facilement fidélité à leur employeur (25 % contre 11 %). Toutefois, la Génération Z n’est pas très confiante dans sa capacité à trouver un nouveau job (52 % sont confiants) alors qu’elle paraît bien sûr d’elle quand on l’interroge sur ses compétences (82 % croient en eux sur ce critère). Un autre paradoxe qui appuie un point essentiel : les Français estiment que les facteurs extérieurs sont plus importants que leur savoir-faire et une défiance vis-à-vis du marché de l’emploi. Un différentiel que l’on ne retrouve pas ailleurs en Europe.
Les sites web ont la côte
Génération connectée, la GenZ privilégie les sites web quand elle recherche un emploi (50 %). Vient ensuite le réseau personnel (42 %). Comme leurs ainés, ils sont 44 % à s’enthousiasmer lors des interactions avec le chatbot — un robot — pendant le processus de recrutement. Une confiance accordée à la technologie qui fait figure d’exception en France, les autres pays étant plus réticents, toutes générations confondues (29 %).
Du côté de l’ambition, 37 % des jeunes s’imaginent avec plus de responsabilités dans dix ans. Les Anglais sont beaucoup plus optimistes (57 %). Pour les conseiller sur leur futur, ils sont 77 % à vouloir l’appui d’un mentor, une statistique supérieure à la moyenne européenne (52 %).
*Etude menée par YouGov du 26 février au 13 mars 2018, auprès de plus de 5072 répondant.e.s salarié.e.s à temps partiel et temps plein au Royaume-Uni, Allemagne, France et Pays-Bas. Résultats détaillés disponibles sur demande
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