Quel impact les mouvements #TimesUp et #MeToo ont-ils eu sur le monde du travail ?

par TF1 Info Supplément
Publié le 23 novembre 2018 à 10h38
Quel impact les mouvements #TimesUp et #MeToo ont-ils eu sur le monde du travail ?
Source : Thinkstock

Un peu plus d’un an après le lancement de #MeToo, quelques mois après la naissance du mouvement #TimesUp, on se rend compte que ces initiatives ont permis de libérer les employés européens, plus en confiance au moment de dénoncer des comportements intolérables.

En octobre 2017 éclatait le scandale Harvey Weinstein, immense producteur de cinéma accusé dans plusieurs affaires d’agressions sexuelles. De là est né un boum médiatique sans précédent, matérialisé par le hashtag #MeToo sur les réseaux sociaux et le mouvement Time's Up, porté par plusieurs stars d’Hollywood et luttant contre le harcèlement sexuel, par exemple en fournissant un soutien aux victimes. Au regard de l’impact de chacune des initiatives dans le monde, Monster s’est rapproché de YouGov afin de réaliser une étude* s’intéressant aux conséquences dans le domaine professionnel. #TimesUp et #MeToo ont-ils permis de délier les langues ? Il semblerait.

Pour obtenir un échantillon le plus représentatif possible, YouGov a interrogé 5072 employés européens (France, Royaume-Uni, Allemagne, Pays-Bas). La tendance globale qui se dégage des résultats est la suivante : oui, #TimesUp et #MeToo ont libéré la parole. Ainsi, 20 % des personnes sondées se sentiraient aujourd’hui plus à l’aise pour dénoncer des comportements décrits comme « déviants ». 

Les femmes et les jeunes sont les plus sensibles aux mouvements

On n’observe pas tout à fait les mêmes statistiques en fonction des pays. Ainsi, la France arrive en tête (28 %), devant l’Angleterre (26 %), les Pays-Bas (17 %) et l’Allemagne (8 %). Il faut dire que, chez nous, l’affaire Weinstein a été énormément relayée et commentée par des actrices françaises. 

Naturellement, les femmes, cibles malheureusement désignées, sont plus sensibles aux deux mouvements (24 % contre 16 % pour les hommes). Et personne ne s’étonnera de voir qu’ils ont eu plus d’écho auprès des jeunes générations (Génération Z et Millenials). Grosses consommatrices de réseaux sociaux, elles n’ont pas pu échapper au hastag #MeToo en parcourant leur fil d’actualité. Elles se montrent en outre plus concernées par la volonté d’en finir avec une problématique majeure.

*Etude menée par YouGov du 26 février au 13 mars 2018, auprès de plus de 5072 répondants salariés à temps partiel et temps plein au Royaume-Uni, Allemagne, France et Pays-Bas.


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