Chômage : les jeunes très touchés par la crise

Publié le 25 juin 2020 à 20h11, mis à jour le 26 juin 2020 à 5h16

Source : JT 20h Semaine

CRISE - Si le nombre de demandeurs d’emploi a baissé de 149.900 personnes en mai en France, celui des chômeurs de catégorie A, sans activité, reste à un niveau historiquement élevé. Parmi ces 4.420.000 personnes, de nombreux jeunes, premières victimes de la crise du coronavirus.

Trouver un travail ? Encore faut-il pour cela décrocher un entretien d’embauche. Un rendez-vous difficile à obtenir par les temps qui courent, comme en témoigne Morgane Sarrazin. "J’attends qu’on m’appelle, et je fais mon possible pour relancer." Cette étudiante en deuxième année de BTS communication est à la recherche d’un travail pour pouvoir poursuivre ses études. Elle a postulé à un emploi de caissière dans la grande distribution, en vain malgré deux mois de recherches. "Les recruteurs nous disent que les emplois sont gelés. Je suis prête à apprendre donc si les employeurs sont prêts à me coacher, à me dire ce qu’il faut que je fasse, je le ferai."

Jason Poirier et Youna Afinales eux sont serveurs dans la restauration. Ils auraient dû travailler à l’île d’Oléron depuis le mois d’avril, mais tout s’est arrêté à cause du confinement. "Ça m’a fait louper trois mois de ma saison de six mois, c’est peut-être 2.000 euros que j’ai perdus", déplore Jason. 

"Démoralisant"

Les restaurants ont beau avoir rouvert, il n’y a pas de place pour autant. "On se dit : ‘Je vais y aller, ils vont me prendre’, et en fin de compte non parce qu’ils ont trop de personnel. C’est rageant, c’est démoralisant", confie Youna. 

En Charente-Maritime, le tourisme fait travailler 20.000 personnes, dont de nombreux jeunes saisonniers qui se retrouvent en situation d’attente. "Cette année, avec la crise sanitaire, les emplois et les recrutements des employeurs se sont décalés, et sont sur des durées plus courtes", souligne Paul Durand, directeur de la mission locale de Rochefort Marenne Oléron.

Bientôt 700.000 nouveaux jeunes sur le marché

Même l’intérim peine à trouver des contrats. A Nice, William Tony recherchait un emploi de préparateur de commandes pour les vacances. Non sans peine, son agence a fini par lui trouver un contrat de deux semaines. "J’ai trouvé un travail mais les missions sont assez courtes, donc je suis un peu inquiet de savoir si pour l’été je retrouverai du travail", déclare le jeune homme. Une crainte partagée par l’agent qui le suit, alors que les recrutements d’entreprise ont été divisés par deux en un an. 

Selon une étude menée par l'Organisation internationale du travail sur les moins de 29 ans, un jeune sur six a perdu son emploi depuis le début de l'épidémie. En France, à la rentrée, ce sont près de 700.000 jeunes qui vont arriver sur le marché du travail. 

Pour les aider, le gouvernement planche sur des mesures de soutien à l’embauche. D'après Les Echos, une exonération de charges salariales serait notamment à l'étude sur les embauches de jeunes de moins de 30 ans, qui réduirait pour l'employeur le coût du travail sur plusieurs années. Le plan de soutien sera finalisé d’ici une dizaine de jours.


La rédaction de TF1info

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