La facture n'en finit pas de s'allonger, "nous sommes entrés dans l'ère des grands chiffres", selon François Lenglet

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Publié le 16 octobre 2020 à 10h25, mis à jour le 29 octobre 2020 à 11h30

Source : JT 20h Semaine

CHIFFRES XXL - Depuis quelques mois, on croyait avoir tout vu en matière de sauvetage de l'économie et de dépenses publiques. Mais la situation a encore évolué avec l'instauration du couvre-feu. Le spécialiste économie de TF1 François Lenglet nous éclaire.

Les nouvelles restrictions sanitaires, dont le couvre-feu, qui s'appliquera à partir de vendredi 16 octobre à minuit en Île-de-France et dans plusieurs grandes villes françaises, bouleverse encore une fois la situation économique. C'est en effet une tout autre perspective qui se dessine désormais. 

Il ne s'agit non plus comme on croyait d'un accident ponctuel (c'est-à-dire le confinement) suivi d'une reprise. Nous sommes désormais installés dans un état persistant où l'économie est diminuée et nécessite un soutien public massif.

Une facture qui sera financée par la dette

D'où les aides publiques supplémentaires annoncées pour un milliard d'euros au moins s'ajoutant aux quelque 70 milliards déjà décaissés ou promis. Sans oublier qu'une partie des 120 milliards de prêts garantis par l'État ne sera pas remboursé à cause des faillites.

Pour faire bonne mesure, il faut rajouter le déficit de la Sécurité sociale de 45 milliards d'euros et celui de l'assurance-chômage qui s'élève quant à lui à 25 milliards d'euros. Comptez encore sur le futur soutien, sur fond public, aux entreprises de transports effondrés : Air France, Aéroport de Paris, la SNCF. Et à cela s'ajoute enfin la baisse des recettes fiscales d'au moins 50 milliards d'euros.

À ce jour, la facture de la crise Covid pour l'État se situe donc entre 200 et 300 milliards d'euros pour la seule année 2020. Cela représente près de trois années de recettes de l'impôt sur le revenu. Une somme colossale qui  sera financée par le déficit, c'est-à-dire par la dette. 


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