REPORTAGE - Les commerces de produits alimentaires ainsi que de produits essentiels restent ouverts sur les marchés. Pour ceux qui ne sont pas autorisés à vendre, l'inquiétude et la détresse se font ressentir.
A Saint-Magne-de-Castillon (Gironde), Daniel avait l'habitude de vendre des centaines de boîtes de chaussures sur le marché d'Andernos. Mais avec les mesures de restriction, il se demande ce qu'il va faire de toute sa marchandise. Dans la boutique qu'il gère avec sa femme, les problèmes sont les mêmes. Christelle, elle, s'inquiète surtout pour le règlement de leurs factures. Pour essayer de s'en sortir, le couple vend quelques articles sur Internet. Mais Daniel avoue que le peu de ventes qu'ils feront ne sauvera pas une saison qui va être catastrophique.
Yveline, vendeuse de bijoux à Cestas (Gironde), se retrouve également dans la même situation. Habituée des marchés depuis quinze ans, elle expose désormais ses produits dans son jardin. Il n'est pas facile pour elle de transposer son activité sur Internet. La seule à pouvoir lui acheter ses bijoux en direct reste sa plus fidèle cliente : sa voisine. Sans une reprise de leur activité d'ici Noël, de nombreux commerçants pourraient s'arrêter définitivement.