"Un grand écran, une chaise et une imprimante" : cela suffit au bonheur des télétravailleurs ?

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Publié le 20 mai 2020 à 13h58, mis à jour le 20 mai 2020 à 14h27

Source : JT 20h Semaine

ENQUETE - Il y a 3 mois, seuls 3% des salariés français pratiquaient le télétravail. Ils sont aujourd'hui 40% et une grande partie d'entre eux sont prêts à continuer. Mais à quelles conditions ? La question devra être débattue dans chaque entreprise.

Mise en place dans l’urgence et la précipitation, la pratique du télétravail doit désormais être encadrée si elle devait se poursuivre sur le long terme. Dans les mois à venir, chaque entreprise devra donc négocier avec les partenaires sociaux le cadre précis du télétravail.

Tout d’abord, sur le plan du strict matériel fourni au salarié. Certains travaillent ainsi avec un simple ordinateur portable (parfois personnel), bien loin du grand écran (voire des deux écrans) disponible au bureau. Idem avec les chaises de maison, qui ne correspondent pas du tout aux chaises spécifiques de mobilier de bureau avec accoudoirs et repose-tête. Beaucoup de salariés ne disposent pas non plus d’imprimante à la maison. Ce qui pose souvent problème quand il s’agit de relire de longs documents. Autre problématique, financière celle-ci : les tickets restaurants et la cantine d’entreprise. Qui va payer désormais les repas du midi ? La question se pose également avec l’électricité dépensée pour travailler de chez soi et l’abonnement à Internet.

Au niveau de l’encadrement légal de la pratique, les entreprises vont aussi devoir résoudre beaucoup de questions pour s'aligner sur le code du travail. Avec deux points en ligne de mire : le respect des horaires et le droit à la déconnexion. Il leur faudra donc surveiller que les mails ne soient pas envoyés à des heures où les collaborateurs sont censés être en repos.

Quoi qu’il en soit, même avec la meilleure volonté du monde des deux côtés et même si la productivité est identique, le télétravail ne pourra pas être appliqué à tous. "Certaines personnes ont besoin de croiser beaucoup de monde dans leur journée de travail car elles ont besoin d'un contact social  élevé" explique à TF1 Stéphanie Reetz, directrice associée du cabinet AlterNego, qui conseille les entreprises dans la mise en place du télétravail . "Si d’un seul coup, elles ne voient plus grand-monde, cela peut être source de souffrance psychologique" prévient-elle.


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