Vous pouvez télétravailler ailleurs que chez vous

Publié le 10 octobre 2018 à 11h06
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Source : JT 20h Semaine

PARTAGE - N'imaginez pas rester en pyjama chez vous quand vous télétravaillez. Coworking, bureaux satellites, espaces aménagés par la SNCF... cette nouvelle organisation du travail, qui a le vent en poupe (+25% depuis le début de l'année) prend désormais toutes sortes de formes.

Télétravailler ce n'est pas forcément rester chez soi. Parmi les salariés qui ont expérimenté ce type d'organisation (+25% depuis début 2018 selon les chiffres annoncés par le 9 octobre par Muriel Pénicaud, la ministre du Travail), certes le domicile arrive largement en tête (97%) mais il leur arrive également de se rendre dans un espace partagé de coworking (44%) ou dans un bureau satellite proposé par l'entreprise (41%). C'est d'autant plus compréhensible que la moitié (52%) des télétravailleurs n'a pas d'espace dédié à son activité professionnelle au sein de son logement, selon des chiffres publiés en janvier 2018 par Malakoff Médéric.  

Sur le plan juridique, "le télétravail n'est pas forcément réalisé au domicile du salarié, il peut tout à fait s'agir d'un autre lieu", précise en effet à LCI Sandra Gallissot, avocate spécialiste du droit des ressources humaines, au cabinet Jurisk RH. L'article L1222-9 du Code du travail (modifié en septembre 2017 par les ordonnances Macron) le définit ainsi : "Le télétravail désigne toute forme d'organisation du travail dans laquelle un travail qui aurait également pu être exécuté dans les locaux de l'employeur est effectué par un salarié hors de ces locaux de façon volontaire en utilisant les technologies de l'information et de la communication".

Bureaux à partager pour une heure, un jour, un mois

Plutôt que travailler sur le canapé ou la table de la cuisine, certains préfèrent se rendre dans des "tiers lieux". Qu'il sagisse d'espaces de coworking (c'est-à-dire espaces de travail partagés), de cafés wifi ou encore de salles de réunion, la plateforme Neo-nomade.com en recensait fin février 643 dans 204 villes françaises, pour un total de 2358 salles de travail. Une façon aussi de retrouver du lien social pour ceux qui redoutent le sentiment d'isolement mais logent trop loin des locaux de leur entreprise (à l'occasion d'un déplacement professionnel, par exemple). 

Le télétravail, un gain substantiel pour l’économie française ?Source : JT 20h Semaine

Ainsi, des réseaux de bureaux à partager pour une heure, une journée ou un mois ne cessent de se développer. Parmi eux, Stop & Work (lancé par la Caisse des dépôts, Regus et Orange), Nextdoor (Bouygues immobilier) ou Blue Office (Nexity) ont tous trois vu le jour en 2014. Salariés de grands groupes, travailleurs freelance, start-upeurs et auto-entrepreneurs sont amenés à s'y croiser. Sans oublier Bureaux à partager, une start-up à l'ascension fulgurante qui mobilise notamment les surfaces vacantes des entreprises pour proposer différents types d'espaces de travail.  

Même la SNCF s'y est mise en lançant en 2016 un projet baptisé "Work and station" et destiné à répondre aux besoins des voyageurs et des entrepreneurs. Là aussi, il s'agit de mettre à disposition des travailleurs nomades des open-space, des bureaux fermés ou encore des salles de réunion dans des locaux situés dans les gares ou à proximité de celles-ci. Histoire d'en profiter, par la même occasion, pour désengorger les trains aux heures de pointe. 


Laurence VALDÉS

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