"Nettoie ton kilomètre", le défi écolo qui voulait être "plus viral que le coronavirus"

par Léa LUCAS
Publié le 27 novembre 2020 à 15h57, mis à jour le 1 décembre 2020 à 10h02

Source : Sujet JT LCI

COVID-19 - "1 heure, 1 sac, 1 kilomètre" : c'est le challenge écolo lancé sur les réseaux sociaux au début du confinement par un Marseillais. Une tendance devenue virale en quelques semaines partout en France et qui ne demande qu'à s'élargir aux 20 kilomètres autorisés à partir du samedi 28 novembre.

"Marseille, tu es belle mais un peu cochonne", plaisante Benjamin de Molliens sur ses réseaux sociaux, avec une photo de son bras tenant un sac poubelle. Habitué aux voyages et aux défis sportifs verts, cet homme de 33 ans tournait en rond dans son appartement. Dès le début du confinement fin octobre, il a donc lancé sur les réseaux sociaux un défi écologique à ses 13.500 abonnés  : "1 heure, 1 sac, 1 kilomètre""Confiné mais pas démotivé", lit-on sur son compte Instagram. 

Son idée ? Mettre au profit de l'environnement l'heure de sortie quotidienne. En marchant ou en courant, le trentenaire actif incite les habitants à ramasser les déchets sur leur chemin. "C'est un petit geste mais qui me fait plaisir, qui me rend un peu fier, qui rend fiers les gens qui le font eux-mêmes, nous confie-t-il. Je pense qu'il est important pour changer les mentalités."

Le challenge écologique lancé par Benjamin de Molliens.
Le challenge écologique lancé par Benjamin de Molliens. - Benjamin de Molliens

Une fois les déchets ramassés, les participants sont invités à se prendre en photo avec leur sac poubelle rempli, avant de poster le cliché sur les réseaux sociaux avec le hashtag #nettoietonkm, et d'encourager trois amis à relever le challenge à leur tour. 

"Des Lego, des filets de poubelle, des tickets de caisse, des chewing-gums, des tickets à gratter", énumère un couple de Marseillais en nous présentant sa récolte. Séduits par cette démarche inspirée d'initiatives déjà existantes, les tourtereaux se sont pris au jeu. Trois semaines après, ils commencent à récolter les fruits de leurs efforts. "Le fait de revenir au même endroit, on voit l'évolution. C'est gratifiant de voir que c'est un peu plus propre tous les jours autour de chez nous", se réjouissent-ils. 

Deux colocataires marseillaises ont également enfilé leurs baskets pour prendre part à cette initiative. "On aime voir la tête des gens quand on ramasse, qui sont soit super heureux, soit super gênés parce qu'ils viennent de jeter leurs déchets", s'amusent Charlie et Romy. De quoi joindre l'utile à l'agréable tout en donnant une bonne leçon aux pollueurs. 

De son côté, même si elle rencontre déjà un franc succès, Benjamin de Molliens cherche à donner toujours plus de visibilité à son action. "Les gens partagent, sont à fond, raconte-t-il, sourire aux lèvres, alors que les nombreux articles que la presse régionale consacre à des Français ayant relevé le défi témoigne de l'écho national qu'il a rencontré. "Ils le font en famille, avec leurs enfants. Ils le prennent presque comme une petite chasse aux œufs", se félicite-t-il. La dernière photo publiée sur son compte Instagram avec un petit garçon brandissant la pancarte "Nettoie ton kilomètre" atteste de l'intérêt que les plus jeunes portent à cette cause. 

"Nettoie ton kilomètre" avec les enfants.
"Nettoie ton kilomètre" avec les enfants. - Benjamin de Molliens

"J'espère que ce défi va être plus viral que le coronavirus", conclut Benjamin de Molliens, qui n'a désormais qu'un souhait : reprendre ses nombreuses activités sportives et écologiques dès que le confinement sera levé. En attendant, il compte lancer un nouveau défi ambitieux dès samedi, "#nettoieteskms", sur trois heures et dans un rayon de vingt kilomètres ! 

Écoutez notre Podcast "Impact positif"

- Sur APPLE PODCAST

- Sur SPOTIFY

- Sur DEEZER

Bienvenue dans le podcast "Impact positif", dédié à celles et ceux qui veulent changer la société et le monde. Devant l’urgence climatique, la crise démocratique, une société aux inégalités croissantes, certains ont décidé de ne pas rester les bras croisés, ils ont un coup d’avance, l’audace de croire qu’ils peuvent apporter leur pierre à l’édifice. Ils sont ce que l’on appelle des Changemakers.


Léa LUCAS

Tout
TF1 Info