Météo France ne fera bientôt plus appel à des bénévoles, remplacés par des stations automatisées

Publié le 19 janvier 2022 à 13h04

Source : TF1 Info

PRÉVISIONS - Le réseau de 2300 météorologues amateurs, qui existe depuis 1947, va disparaître, remplacé par des stations automatiques, alimentées en panneaux solaires et qui transmettent les données en temps réel.

C'est la fin d'une époque. Le réseau de 2300 bénévoles de Météo France va disparaître, remplacé par des stations automatisées. Ce système, basé sur le volontariat, existe depuis 1947 et a permis pendant des décennies à Météo France de s'appuyer sur des petites mains pour affiner ses bulletins, au plus près du terrain. Les volontaires devaient ainsi remplir à la main des bulletins de précipitation et les envoyer tous les mois à l'institut de météorologie. 

"Ça permet de faire des choses pratiques, ne serait-ce que par exemple dimensionner des plaques d'égouts pour les évacuations d'eau pour avoir une idée des pluies maximales qu'on a sur un endroit", expliquait en novembre 2013 au micro de TF1 Olivier Mandeix, climatologue à Météo France.

"Parfois on manque d'informations, notamment sur les hauteurs de neige. En 2013 par exemple, on a téléphoné à tous nos observateurs pour savoir quelle hauteur ils avaient dans leur jardin parce qu'on n'avait pas ce type de renseignement, qui sert également aux préfectures pour les reconnaissances de catastrophe naturelle", ajoutait Jean-Michel Mouret, directeur adjoint de la station Météo France d'Abbeville (Somme), en octobre 2014.

Les bénévoles pas totalement écartés

Fragilisé par la réduction des budgets, il est également de plus en plus difficile pour Météo France de trouver des volontaires. Ces derniers vont donc être remplacés par des stations automatisées, alimentées en panneaux solaires, qui transmettent en direct leurs informations à Météo France. 

"Il y a des valeurs qui se perdent", regrette l'un des bénévoles, au micro de LCI. Mais Météo France l'assure : les prévisionnistes amateurs ne seront pas totalement écartés. "Si certains bénévoles veulent continuer à nous signaler les occurrences de phénomènes météo particuliers, ils disposeront d’un portail sur Internet pour déclarer la survenue d’un orage violent, la chute de grêlons et leur taille ou la tenue au sol de la neige", explique ainsi Patrick Josse, directeur de la climatologie à Météo France, dans les colonnes du Parisien.

S'ils le veulent, certains pourront également héberger sur leur terrain une des nouvelles stations.


La rédaction de TF1info

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