Climat : les cactus au milieu des vignes

Publié le 8 août 2021 à 20h23, mis à jour le 8 août 2021 à 23h34

Source : JT 20h WE

Beaucoup tentent de s'adapter aux changements climatiques. Dans l'Aude, des viticulteurs se mettent à cultiver à côté de leur vigne de l'aloe vera et des figuiers de barbarie.

Dans ces vignes, du muscat, du carignan et des cactus plantés il y a un an pour remplacer des pieds de vigne desséchés. Pas une goutte d'eau et déjà des fruits. "Plutôt que de planter de la vigne qui demande beaucoup d'arrosage les premières années, je replante des figuiers de barbarie", explique Boris Igonet, viticulteur bio, président de l'association "Cerbère cactus" à Cerbère (Pyrénées-Orientales).

Il a tout essayé : les agrumes, les oliviers, les grenadiers, sans succès ! Pas assez d'eau, mais la vigne ne suffit plus. Cette année, il a perdu plus de la moitié de la récolte, six mois de revenu. "Il y a eu des conditions qui n'ont pas été favorables à la floraison. Du coup, on a des grappes où il y a quatre raisins qui se battent en duel. Carrément, la grappe n'a pas résisté. Tout est sec", déplore-t-il.

Dans le département voisin, contrôle du raisin pressé la veille. Les vendanges ont déjà commencé. Toujours plus précoces et les récoltes baissent chaque année. À Fitou, moins 30% par rapport à l'an dernier. "Sur les dix dernières années, on a de plus en plus de problèmes, des montées en température avec des pertes de végétation, des problèmes avec des manques d'eau", indique Laurent Maynadier, vigneron au domaine Château Champ des Sœurs à Fitou (Aude).

Alors depuis 2 ans, expérimentation de nouvelles plantes. Test concluant pour le figuier de barbarie et l'aloe vera. "C'est une plante qui est presque résiliente, dans le sens où elle est placée sur un désert où elle va fonctionner où on est avec les précipitations et l'humidité, elle fonctionne toujours très bien", explique-t-il. Alors sur cette parcelle, les vignes ont été arrachées. Il est la 13e génération de vignerons, mais dans quelques mois place à l'aloe vera. Deux hectares et demi et déjà quelques pistes de commercialisation. Leur espoir désormais que les deux espèces résistent au gel cet hiver.


La rédaction de TF1info

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