Microplastiques : des initiatives salutaires pour lutter contre cette pollution

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Publié le 22 février 2021 à 11h35, mis à jour le 22 février 2021 à 11h55

Source : JT 20h WE

POLLUTION – A Théoule-sur-Mer, dans les Alpes-Maritimes, un laboratoire du CNRS vient de mettre à contribution une centaine de classes de collégiens. Le but est de récolter des échantillons de plastiques échoués sur nos plages.

Sur la plage de Théoule-sur-Mer, une classe de collégiens est mise à contribution à la recherche de petites particules de plastique. Ils collectent plusieurs échantillons de sable qu’ils ramènent dans leur laboratoire au collège afin de les observer au microscope. Les microplastiques sont invisibles à l’œil nu et donc très difficilement décelables parmi les grains de sable. "La très grande majorité du plastique n’est pas plus grande qu’un grain de riz donc c’est pernicieux, c’est invisible, ça s’infiltre partout et ça foisonne sur les plages, les berges, au fond des océans, sur la banquise, il y en a partout", nous explique Pascaline Bourgain, responsable de la plateforme éducative fondation Tara Océan. Le travail qu’effectuent les collégiens fait gagner un temps précieux aux scientifiques. 

Les échantillons sont alors envoyés dans un laboratoire, à Banyuls-sur-Mer, où les scientifiques cherchent à savoir à quel point ces matières sont toxiques. Les microplastiques sont issus des plus gros déchets rejetés dans la nature. "L’emballage qui va arriver dans l’environnement va se casser en morceaux puis va se casser encore en plus petits morceaux qu’on n’arrive plus à voir. Ce qui nous intéresse c’est de savoir si les bactéries sont capables de manger ce plastique", nous explique le docteur Jean-François Ghiglione. En effet, des bactéries s’attaquent bien au plastique mais il leur faut des millénaires pour tout absorber. D’autant plus que l’équivalent d’un camion benne de plastique est déversé chaque minute dans l’océan, polluant toute la chaîne alimentaire. 

L’être humain ingère l’équivalent d’une carte bleue en plastique chaque semaine

Au CNRS, les chercheurs analysent notamment les espèces marines impactées par la pollution. "Le sel de mer, les crevettes sont quasiment toutes contaminées quand on fait des recherches dessus, on trouve même des microplastiques dans des crevettes prélevées à 10.000 mètres de profondeur dans la fosse des Mariannes donc ce qui veut dire qu’on a un vrai problème", nous informe le docteur Anne-Leïla Meistertzheim. Les œufs d’oursins sont également impactés. "Il y a des retards de croissance et des malformations. En plus, cet organisme-là, on le mange", poursuit-elle.

Sans le savoir, nous ingérons chaque semaine l’équivalent d’une carte bleue en plastique. Chez l’être humain, sa toxicité n’a pas encore été prouvée mais pour ces spécialistes le meilleur plastique reste celui que l’on ne produit pas. 

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