Euro 2016 : à deux jours de la finale Portugal-France, les Bleus ne pensent qu’à ça

Publié le 8 juillet 2016 à 21h20
Euro 2016 : à deux jours de la finale Portugal-France, les Bleus ne pensent qu’à ça

EQUIPE DE FRANCE – Les Bleus ont déjà laissé l’Allemagne derrière eux. Ce vendredi, au lendemain d’une qualification historique pour la finale de "leur" Euro, les joueurs de l’équipe de France n’ont déjà plus que ce dernier match contre le Portugal en tête. Blaise Matuidi a détaillé leur état d’esprit, face aux médias, à Clairefontaine.

Des larmes brésiliennes d’Antoine Griezmann, le 4 juillet 2014, à celles de Marseille, le 7 juillet 2016, il n’y a pas que le lieu qui a changé. Il y a le sentiment. La joie s’est emparé du groupe France tout entier, jeudi, dans un Vélodrome en fusion, et on s’est vite demandé ce que les Bleus ont pu en tirer. De l’euphorie ? Une confiance pouvant virer à l’excès ? Une forme de plénitude ? Rien de tout cela, nous a dit Blaise Matuidi, convoqué ce vendredi en conférence de presse, à deux jours de la finale contre le Portugal. Non, les hommes de Didier Deschamps n’en ont tiré que de l’impatience.

On l’a compris en lui posant la toute première question, pour savoir si les joueurs se sentaient aujourd’hui plus forts qu’avant de bouter les champions du monde hors du tournoi. "On a fait ce qu’il fallait pour avoir la chance de disputer la finale de l’Euro, a répondu le milieu de terrain à metronews. On était conscients qu’on pouvait faire quelque chose de grand dans cette compétition chez nous et on sait qu’on est en train de très bien faire. Mais maintenant, il y a une dernière march,e et ce n’est qu’après ça qu’on pourra dire qu’on a vraiment fait quelque chose d’exceptionnel."

"Jouons d’abord ce match avant de penser à devenir des héros"

Très vite, on s’est même demandé s’ils avaient pris le temps de savourer. "Bien sûr, hier (jeudi), on en a un peu profité sur le terrain et dans le vestiaire. C’est beau de vivre ça. On a envie que ça dure. Et ça pourrait être encore meilleur dimanche. Alors très vite, on s’est projeté vers cette finale et notre récupération, a-t-il indiqué. C’est dans deux jours, ça arrive vite. On n’a pas le temps de gamberger. On ne pense plus qu’à ce rendez-vous. On est excités, on est même pressés. On sait qu’on sera à 100, voire 120%. Là, on se met dans les meilleures conditions possibles pour gagner ce titre, et pour être prêts dès les premières minutes."

Blaise Matuidi a-t-il bien conscience qu’une simple victoire peut désormais faire de lui l’égal d’un Jean Tigana ou d’un Patrick Vieira ? Bien sûr, mais il a refusé de le dire. Et son esquive a eu quelque chose de touchant, parce qu’elle a convoqué des émotions universelles. "Jouons d’abord ce match avant de penser à devenir des héros. Une finale de l’Euro, c’est vraiment un moment incroyable à vivre, qu’on ne revivra peut-être jamais. Le vivre ici, dans notre propre pays, c’est juste génial. On ne l’oubliera jamais. Il faut en profiter à fond, mais aussi se comporter en professionnels, comme on l’a fait jusqu’à présent, et bien se préparer. Il faut bien se dire qu’il n’y a plus que cette dernière marche à gravir, pour donner énormément de joie dimanche, à 23h ou à minuit", s’est-il langui.

"A Clairefontaine, on ne voit que des arbres"

Ensuite, après les analyses vidéo et les consignes tactiques, il ne restera plus que la fièvre. "Je n’ai jamais connu une finale comme ça. La préparation, dans les dernières heures, se fera surtout dans la tête. Je ferai tout pour ne pas ressentir une boule au ventre, même si, pour un tel match, bien sûr, elle sera là. C’est comme ça. Mais une fois qu’on sera arrivés au stade, on oubliera tout ça et on se mettra en mode guerriers", a-t-il anticipé.

Pour tout dire, les Bleus ne savent pas encore ce qui les attend, au-delà du terrain. "C’est dur aujourd’hui de réaliser ce qu’on est en train de faire, a-t-il reconnu. Dimanche, ce sera le match de notre vie. On est dans notre bulle ici, à Clairefontaine. On ne voit que des arbres. Mais on voit à la télé et quand on se déplace tout l’engouement qu’il y a autour de l’équipe de France. Je pense qu’on se rendra compte plus tard de ce qu’on a vécu, si ça se termine bien. Pour l’instant, pour nous, c’est encore trop tôt. On est entièrement concentrés sur cette dernière marche, justement pour qu’on puisse tous garder en mémoire ce jour du 10 juillet. Et tout ce qui s’est passé avant. Tous ceux qui aiment l’équipe de France, nos familles, nos amis, la presse française, on veut les rendre fiers." Même la presse, c’est dire.


La rédaction de TF1info

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