Euro 2016 : maintenant, Adil Rami "cherche la perfection"

Publié le 11 juin 2016 à 19h26
Euro 2016 : maintenant, Adil Rami "cherche la perfection"

EQUIPE DE FRANCE – Bien plus à son aise vendredi soir face à la Roumanie (2-1), lors du match d’ouverture de l’Euro 2016, que face au Cameroun (3-2) et à l’Ecosse (3-0) durant la préparation, Adil Rami ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Pièce rapportée dans la liste des 23 de Didier Deschamps, le défenseur du Séville FC affiche même désormais une confiance déconcertante.

Il n’y a pas que sur les terrains que les joueurs de foot peuvent simuler. En zone mixte, ces couloirs aménagés entre la sortie des vestiaires et le parking pour permettre aux journalistes d’interviewer les joueurs après les matchs, Adil Rami nous a ainsi fait le coup du téléphone, faisant semblant de passer un appel pour esquiver les questions vendredi soir, après le match d’ouverture de l’Euro 2016 remporté (2-1) par les Bleus face à la Roumanie. Il s’était pourtant arrêté systématiquement devant nous à Nantes, après France-Cameroun (3-2), et à Metz, après France-Ecosse (3-0). La première fois pour admettre qu’il avait raté son match à cause de la pression pesant sur lui. La seconde pour montrer son agacement face aux critiques. Et ce samedi, en conférence de presse à Clairefontaine ?

Ce samedi, le défenseur du Séville FC est apparu bien plus content de lui, dans la foulée d’une prestation bien plus convaincante, qui plus est en compétition. En ce qui nous concerne, on a tout de même perçu chez lui un reste de fébrilité. Alors on lui a demandé quelle marge le sépare encore de son véritable niveau, affiché en club cette saison, et qui lui a valu de suppléer l’indispensable Raphaël Varane au pied levé. Une question de metronews qui l’a bien fait marrer. "Je suis satisfait de mon travail, mais je ne m’enflamme pas. On m’a demandé de bien défendre et de gagner des duels, ce que j’ai fait. L’équipe de France a besoin de ça et moi aussi. Alors j’essaie d’être le plus régulier possible."

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Dans son idée, sa performance de vendredi constitue donc une base, presque un nouveau point de référence. Une manière de dire qu’il est en train de s’adapter. "C’est toute une manière de jouer qui est différente, a-t-il expliqué, quand il a été interrogé sur ses difficultés à trouver des repères forcément éloignés de ce qu’il vit à Séville. Je savais que j’avais été très moyen contre le Cameroun, mais je suis resté plutôt serein. J’ai encore du temps pour m’améliorer et il y a déjà du mieux. Je reste concentré. Et impatient de jouer le prochain match."

Sur les critiques, Adil Rami a dit ceci : "Elles ne sont pas faciles à entendre parfois, mais elles ne me font pas perdre confiance. Quand je regarde mon parcours (il n'avais plus été convoqué en équipe de France depuis trois ans, ndlr), je n’ai absolument rien à perdre et tout à gagner. Aujourd’hui, je fais partie de cette grande famille qu’est l’équipe de France. Donc je suis heureux."

Vendredi soir, on l’a encore beaucoup vu discuter avec les autres défenseurs, signe que tous les réglages collectifs ne sont pas encore effectués. "Il y a toujours du travail. Personne n’est parfait, même si on gagne 5-0, a-t-il rétorqué. On cherche la perfection. Mais c’est difficile." Et puis, quand le chef de presse des Bleus a annoncé la fin de la conférence de presse, le joueur a marqué sa surprise d’un "oh !" auquel il ne manquait qu’un "déjà ?". Cette fois, il n’avait pas de coup de fil à passer. Signe d’apaisement s’il en est.


La rédaction de TF1info

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