Samuel Umtiti après Allemagne-France (0-2) : "Jouer ce genre de matchs, ça me fait passer des paliers"

Publié le 8 juillet 2016 à 8h00
Samuel Umtiti après Allemagne-France (0-2) : "Jouer ce genre de matchs, ça me fait passer des paliers"

INTERVIEW – Remplaçant d’Adil Rami en quart de finale face à l’Islande (5-2), Samuel Umititi a été reconduit en défense centrale par Didier Deschamps pour la demi-finale contre l’Allemagne (0-2), jeudi soir à Marseille. Et le Lyonnais, malgré un manque d’expérience à ce niveau (c’était sa 2e sélection), a été éblouissant, contribuant grandement à la solidité des Bleus. Il revient sur sa prestation, et l’enchaînement des évènements en sa faveur ces dernières semaines.

Comment vous vous êtes senti ?
Bien. J’ai essayé d’être serein, encore une fois, et de jouer sur mes qualités, comme je sais le faire en club. Après, jouer à côté de ces joueurs, ce n’est pas très compliqué, on s’adapte facilement.

On vous a senti de plus en plus à l’aise au fil du match...
Oui, c’est vrai. Ce n’est pas facile de faire ses débuts dans une demi-finale. Petit à petit, je me suis senti mieux.

Vous n’avez pas paniqué au moment où les Allemands confisquaient complètement le ballon ?
Non, on s’y attendait. On savait que, techniquement, ils sont très forts. Donc il fallait qu’on soit très bons défensivement, que tout le monde fasse les efforts, et c’est ce qu’on a fait. Quand on voit les efforts fournis par les ailiers, les milieux de terrain, on se dit qu’on peut aller à la guerre avec eux. On était préparés pour ça et ça a payé.

C’était un cas de figure prévu ?
Vous savez, l’Allemagne est une très grande équipe. Ils aiment garder le ballon. C’était à nous de fermer les espaces et je pense que, défensivement, la performance de l’équipe a été bonne.

C’est le pied de battre l’Allemagne ?
Ben oui. Surtout pour moi, c’est exceptionnel de jouer face à une telle équipe et de gagner sans prendre de but. C’est une belle satisfaction.

Vous vous attentiez à jouer ce match ?
Pas du tout, non. Après, voilà, il faut toujours se tenir prêts. Je me tiens prêt depuis mon arrivée dans ce groupe.

Et vous vous attendez à jouer la finale ?
Honnêtement, ça, je ne peux pas vous le dire. Je me prépare mentalement, parce qu’on ne sait jamais. Le coach va faire des choix. Et il va encore falloir les accepter.

Vous étiez réserviste au départ et vous pourriez vous retrouver titulaire en finale, comment on vit tout ça ?
Bah… Je le vis bien. Déjà que je ne suis pas quelqu’un qui se pose trop de questions à la base, là, je ne me prends vraiment pas la tête. Si le coach fait appel à moi, tant mieux. Je vis au jour le jour et je profite de tout ce qui se passe. Parce que je ne pensais pas être présent face à vous aujourd’hui.

C’est quand même un beau mois de juillet…
Oui, c’est un sacré mois de juillet. J’espère que ça va continuer comme ça.

Au départ, vous ne faisiez que les entraînements. Que retenez-vous de votre participation à une demi-finale ?
C’est vraiment un autre niveau. Les duels, la concentration... Il faut élever son niveau en tous points. Jouer ce genre de matchs, ça me fait passer des paliers.
 


La rédaction de TF1info

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