FOOTBALL - Après les affrontements d'une extrême violence à Marseille le week-end dernier, les deux camps passent ce milieu de semaine dans le Nord en vue des matches Russie-Slovaquie à Lille mercredi soir et Angleterre-Pays de Galle jeudi après-midi à Lens. Et malgré les menaces d'exclusion des deux sélections en cas de nouveaux incidents, des bagarres ont éclaté...
Un contentieux à régler. Déjà que les violences du week-end dernier à Marseille ont été légitimées par certains "supporters" comme une vengeance d'affrontements qui s'étaient déroulés, déjà sur la Canebière, lors du Mondial 1998, alors imaginez la rancœur qui doit animer Russes et Anglais depuis quelques jours. Ainsi, le fait que deux camps se retrouvent à quelques kilomètres de distance dans le Nord (39 km entre Lille et Lens...) suscite évidemment de grandes inquiétudes chez les autorités. Et ces peurs sont visiblement fondées, puisque depuis mardi, plusieurs escarmouches et autres bagarres rythment les heures qui précèdent la rencontre entre la Russie et la Slovaquie, mercredi à 15 heures à Lille.
De premiers heurts, sans blessés, ont eu en effet eu lieu dans la capitale nordiste mardi en fin d'après-midi. Entre bouteilles de bières et chaises qui volent, rodaient des hooligans russes arborant le T-shirt des Orel Butchers, groupe affilié au Lokomotiv Moscou, avec une inscription sans équivoque : "Tour de France - Fuck Euro-2016". Quelques minutes avant la rixe, l'un d'eux a déclaré à l'AFP : "On va se battre. Si les Anglais ont le courage de venir, on les écrasera: les Anglais, on les hait." L'incident, bref, a cessé avec l'arrivée de la police et de plusieurs cars de CRS. Deux Russes impliqués dans la rixe ont été placés en garde à vue, ainsi qu'un couple d'Ukrainiens pour port d'arme prohibée...
La Russie disqualifiée en cas d'incidents dans les stades, mais pas en dehors...
Au total, il y a eu sept interpellations mardi et durant la nuit, quatre pour ce début de rixe et trois pour ivresse publique, a indiqué à l'AFP une porte-parole de la préfecture. Mercredi matin, supporters russes et slovaques sont toutefois arrivés dans le calme et sous le soleil à Lille, sous haute surveillance policière. La préfecture affirmant vouloir "saturer l'espace urbain de présence policière". Des restrictions sur la vente d'alcool ont également été décidées, comme dans d'autres villes, dont Paris.
Lille, bagarre entre hooligans anglais et russes mardi soir #euro2016 pic.twitter.com/1wo2Bntc4K — Pierre S. (@FrDesouche) 14 juin 2016
Pays hôte de la Coupe du monde 2018, la Russie est donc placée sous pression. Suspendue avec sursis de l'Euro à cause des violences de ses fans au Vélodrome, samedi à la fin du match contre l'Angleterre (1-1), la sélection nationale, peut malgré tout continuer à jouer. Par contre, elle sera disqualifiée au moindre nouvel incident dans un stade impliquant ses supporters. Mais l'UEFA ne gérant pas les débordements en dehors des enceintes.
Euro 2016 : l’Angleterre et la Russie menacés de disqualification par l'UEFA https://t.co/8FWebnOhRJ — metronews (@metronews) June 12, 2016
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