La Namibie est un pays chaud. Mais elle abrite pourtant une importante colonie d'otaries. Il y en a plus d'un million. Une énorme population qui finit même par poser quelques problèmes.
Les otaries ont envahi les plages namibiennes et défendent férocement leur territoire. Il fait plus de 30°C dans l'air mais à peine 12°C dans l'eau. Des conditions idéales pour cet animal à fourrure. Il représente d'ailleurs l'une des principales attractions touristiques de ce pays d'Afrique australe. L'une des plus grandes réserves d'otaries au monde se trouve à Cape Cross en Namibie. Mais derrière la carte postale, les otaries sont l'une des principales sources de tension.
Bien que le pays soit exemplaire en matière de protection de la faune sauvage comme avec les rhinocéros ou encore les éléphants, la chasse massive des otaries sur les plages est autorisée, car elles fascinent autant qu'elles dérangent. Avec une population qui augmente chaque année, les otaries sont accusées d'appauvrir la ressource en poisson et d'affaiblir le puissant secteur de la pêche. Elles sont souvent pointées du doigt autant par les 16 000 professionnels que les amateurs.
Chaque année, le gouvernement namibien définit un nombre d'otaries à éliminer. Leur peau, leur fourrure, et leur graisse sont vendues à travers le monde. Des associations environnementales militent pour un boycott du pays à cause de cette pratique. La Namibie est le premier pays au monde à avoir inscrit la défense de l'environnement dans sa Constitution. Mais sur cette question des otaries, elle n'a pas encore trouvé de solution qui fait l'unanimité.