Affaire Benalla : le ministère de l'Intérieur mis au courant dès le 2 mai

par Antoine RONDEL
Publié le 20 juillet 2018 à 10h53
Affaire Benalla : le ministère de l'Intérieur mis au courant dès le 2 mai

REBONDISSEMENT - Selon les informations de France Inter et de "L'Opinion", confirmées à LCI, les services de Gérard Collomb ont su dès le lendemain des faits qu'Alexandre Benalla avait violenté un homme, place de la Contrescarpe, le 1er mai.

On savait que l'Elysée était au courant de la conduite répréhensible d'Alexandre Benalla, place de la Contrescarpe, le 1er mai dernier. C'est même un des principaux reproches qui est formulé au Palais, accusé d'avoir couvert son collaborateur en charge de la protection présidentielle. Il apparaît aujourd'hui que la chaîne de responsabilités dans les sanctions prises à l'encontre du garde du corps s'étend au ministère de l'Intérieur.

Le parquet toujours pas mis au courant

Selon les informations de France Inter et de L'Opinion, confirmées à LCI, Beauvau avait en effet eu connaissance des faits dès le lendemain de leur déroulement. Et, selon les mêmes sources, c'est le ministère de l'Intérieur qui a prévenu l'Elysée, avec qui ses conseillers police sont en contact permanent. A l'instar du Château, le ministère de l'Intérieur n'a donc pas, lui non plus, jugé bon de signaler les faits au parquet. Par la suite, ainsi que le révélait déjà Le Monde, Alexandre Benalla sera convoqué par son supérieur hiérarchique, le directeur de cabinet d'Emmanuel Macron Patrick Strzoda, puis suspendu quinze jours, en compagnie de Vincent Crase. 

Cette information pose la question de savoir, comme elle se pose pour l'Elysée, pourquoi l'Intérieur n'a pas signalé ces faits au parquet, comme le veut l'article 40 du code de procédure pénale. Ni pourquoi il a attendu plus de deux mois et demi pour saisir l'Inspection générale de la police nationale, ce que Gérard Collomb a annoncé avoir fait, devant le Sénat, jeudi 19 juillet.


Antoine RONDEL

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