Affaire des notes de taxi : nouvelle garde à vue pour Agnès Saal

Publié le 9 décembre 2015 à 22h55
Affaire des notes de taxi : nouvelle garde à vue pour Agnès Saal

FAIT DIVERS – Agnès Saal, ancienne patronne du Centre Pompidou et de l'Institut national de l'audiovisuel, a de nouveau été placée en garde à vue le 4 décembre dans le cadre de l'enquête sur ses notes de taxi estimées à plusieurs milliers d'euros. Classement sans suite, désignation de juges instructeurs, ou citation directe devant un tribunal correctionnel, la suite des événements n'est encore pas connue.

L'information n'a été révélée que ce mercredi. Pourtant, les faits remontent à cinq jours. Vendredi dernier, l'ex-patronne du Centre Pompidou et de l'Institut national de l'audiovisuel (Ina), Agnès Saal, a de nouveau été placée en garde à vue le 4 décembre dans les enquêtes sur ses notes de taxi, a appris l'AFP de sources judiciaires.

Elle avait été entendue une première fois sous ce régime le 15 septembre par les enquêteurs de la Brigade de répression de la délinquance économique (BRDE) de la PJ parisienne.  Deux enquêtes préliminaires la visent: la première, ouverte par le parquet de Créteil, concerne 40.000 euros de frais de taxi quand elle présidait l'Ina; la seconde, dirigée par le parquet de Paris, concerne 38.000 euros de notes présentées entre janvier 2013 et avril 2014 quand elle était directrice générale du centre Georges-Pompidou. Agnès Saal avait démissionné de l'Ina en avril 2015 quand l'affaire avait éclaté.

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Aucun commentaire des avocats

Les deux parquets doivent décider des suites qu'ils comptent donner à la procédure: classement sans suite, désignation de juges instructeurs ou citation directe devant un tribunal correctionnel.  Sollicités par l'AFP, ses avocats Mes Eric Morain et Rémi Sermier n'ont pas souhaité commenter cette nouvelle garde à vue.

François Hollande doit trancher

Parallèlement à cette procédure pénale, Agnès Saal est soumise à une procédure disciplinaire. Dans ce cadre, elle a comparu mercredi devant une Commission administrative paritaire interministérielle (Capi), a-t-on indiqué de source proche du dossier.  Celle-ci n'est toutefois pas parvenue à tomber d'accord sur un avis à donner pour une sanction contre Agnès Saal. 

C'est le président de la République qui doit trancher sur une sanction. Si elle devait être décidée, le spectre des décisions possibles irait du simple blâme à une révocation de l'administration.

"On a eu l'impression que l'administration était en service commandé et n'avait aucune intention de tenir compte des témoignages en faveur d'Agnès Saal et du contenu du dossier", ont commenté Mes Morain et Sermier à propos de cette audition devant la Capi.

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La rédaction de TF1info

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