COUP DE GUEULE - Lors d'une conférence de presse, l'avocat de Marcel Jacob a longuement critiqué ce mercredi la lenteur de la procédure en cours. Il a aussi annoncé avoir demandé la levée du contrôle judiciaire de son client pour ne pas mettre en danger sa santé, qui serait fragile.
Relancée à la mi-juin de manière assez spectaculaire, l’enquête sur la mort du petit Grégory continue de faire parler. Il y a trois mois, Marcel et Jacqueline Jacob, grand-oncle et grand-tante de Grégory, ont été interpellés. Ce mercredi, Maitre Stéphane Giuranna a tenu une conférence dans laquelle il a longuement critiqué l’enquête mais il s’est aussi inquiété de l’état de santé de son client, Marcel Jacob.
"Pas avancé d’un millimètre"
Particulièrement remonté, l’avocat de Marcel Jacob a critiqué l’absence de preuve concrète contre son client. "Nous attendions des éléments solides, des preuves matérielles, des éléments concrets, des preuves incontestables (…) On n'a rien. Il n’y a rien depuis 1993", a-t-il martelé. "En 33 ans d’enquête, on n’a jamais trouvé le moindre élément à charge contre Marcel Jacob (…) Depuis trois mois et l'interpellation de mon client, on n'a pas avancé d'un millimètre", a-t-il ajouté.
Pour lui, cette affaire finira en non-lieu quoi qu’il advienne. "Cette affaire finira par un non-lieu, il ne passera rien. Mais maintenant que la justice a ouvert la boîte de Pandore, elle ne peut pas la fermer", a-t-il affirmé.
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Inquiet pour la santé de son client
L’avocat a aussi longuement parlé de l’état de santé de son client. "Très inquiet", Me Giuranna a appelé la présidente de la chambre de l’instruction de Dijon, qui gère le dossier, à entendre au plus vite son client pour éviter un nouveau drame. Ce sous-entendu fait référence au suicide durant l’été du juge Lambert, premier juge de l’enquête. "Il y a eu une victime cet été, je ne veux pas que Marcel Jacob soit la prochaine victime", a-t-il déclaré.
Marcel Jacob est "un homme qui va très très mal. À 72 ans, les mois comptent double voir triple", a encore lancé l'avocat. "Mon client est arraché à sa vie depuis trois mois", a-t-il poursuivi. Il a notamment demandé la levée du contrôle judiciaire très strict de Marcel Jacob qui l’empêche de voir sa femme mais aussi de rentrer dans les Vosges.
Si la justice ne lui accorde pas, "dans quelques mois, si l'affaire n'a pas avancé, il rentrera chez lui quoiqu'il arrive", a mis en garde l'avocat. "Il est temps de siffler la fin de la partie", a-t-il conclu.
Mis en examen pour enlèvement et séquestration suivis de mort, Marcel et Jacqueline Jacob sont placés sous un très strict contrôle judiciaire.